How can we do without her ?

Hors propos

Aaaah, oui, vous allez me dire "Encore une ?! Et les autres ?!"... J'ai craqué, je sais >< Mais l'histoire m'est venue d'un coup, m'a inspiré, je ne pouvais pas la laisser de côté ! Et puis, en plus, elle ne sera pas longue ! Bon, on apprend pas grand chose dans ce prologue, mais bon, je vous laisse découvrir =)
J'espère que vous aimerez bien ! Bonne lecture ! N'hésitez pas à me donner votre avis ♥
En playlist, la nouvelle des FT, chanson magnifique ♥

How can we do without her ?
0. prologue

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A l'époque, quel âge est-ce qu'on avait ? Une douzaine d'années, je crois. Non attendez, il en avait 13 mais nous on était plus jeunes. On devait avoir 11 ans. Hee Hyo avait cette beauté naturelle, vous savez, celle qu'on remarque même à la naissance, où tout le monde s'exclame devant de telles qualités, celle qui devient de plus en plus extraordinaire plus la personne vieillit, celle qui vous éblouit, celle que personne ne peut nier. Alors que moi, j'avais ce coté commun que personne ne remarquait à côté d'elle. Elle était née juste avant moi, un écart de 5 secondes, ce n'est pas grand chose, mais ça a fait beaucoup. Parce que ça a toujours été ma place, la deuxième place. J'étais moins belle, moins intelligente, moins douée. Pourtant, j'étais sa jumelle.
Quand il en avait 13 et nous 11, il nous a dit « quand je serais célèbre, je viendrais rechercher l'une de vous et je me marierais avec elle parce qu'elle est celle que j'ai aimé et que j'aimerais toute ma vie ». Il était notre voisin depuis notre naissance, ce fût un choque, certes, mais pas que, car il nous donna de l'espoir à elle comme à moi, car nous étions toutes les deux amoureuses de lui. Pendant 11 ans, vous l'avons toutes deux toléré à nos côtés comme notre grand frère, tout en cachant au fond de notre jeune et ignorant cœur cet amour. Durant deux années de plus, nous l'avons gardé prêt de nous comme un trésor, ignorant ces paroles quand il était présent, mais ne cessant de nous les répéter dans notre esprit lorsque nous étions seules. Bien sûr, jamais nous ne nous sommes parler de cet amour l'une à l'autre, c'était comme un secret qui n'en est plus un, dévoilé implicitement, le sujet était bien trop tabou pour être abordé de vive voix. Durant ces 15 années, il n'a jamais montré de préférence entre nous deux, et c'est ce qui effrayait le plus Hee Hyo, parce que pour une fois, sa place de première ne lui était pas clairement attitrée.
Je ne dirais pas que nous ne nous entendions pas. Nous étions jumelles, ses pensées étaient miennes et vice versa. Nous n'avions pas les mêmes goûts excepté pour ce qui était de ce garçon, nos avis divergeaient souvent, nous pleurions souvent à cause de l'autre, mais il nous était impossible de calculer le nombre de fois où nous nous soutenions dans les situations difficiles, le nombre de fois où je la rejoignais dans sa chambre et dormais avec elle à cause de l'orage, le nombre de fois où elle venait se blottir dans mes bras quand quelque chose la tracassait. Même lorsqu'il fit son choix, aucune haine ne découla entre nous, aucune fierté d'avoir été choisi.
Il partit alors qu'il avait quinze ans, il partit accomplir son rêve, et je me souviens que le jour de son départ, nous avions toutes deux peur qu'il n'ait oublié ses paroles, mais il nous les répéta, comme un sermon, une promesse qu'il tiendrait. Pendant quatre ans, il donna autant de nouvelle à Hee Hyo qu'à moi, comme à son habitude, il ne montrait pas sa préférence. L'attente était insoutenable et la date de son retour n'était pas fixée. Même si d'autres garçons se montraient, il restait toujours dans nos esprit à toutes les deux. Et quand il eut 19 ans, nous avions alors 17 ans, il revint. Et elle conserva sa première place. Elle partit avec lui, nous nous séparions pour la première fois de notre vie. Je n'ai pas pleurer, elle non plus, elle n'a pas sourit, elle n'a pas exprimé sa joie, nous sommes toutes deux restées totalement impassibles. J'étais deuxième mais ça ne m'étonnait pas. Peut-être aurais-je dû m'exprimer à ce moment, lui dire que je l'aimais quand même, que jamais je ne pourrais lui en vouloir, parce que je ne savais pas ce jour là qu'il me serait impossible de la revoir un jour.

Hannnn méchante de laisser sa comme sa! J'espere que tu mettras bientot la fin!
J'aime beaucoup l'idée des jumelles à vrai dire ^^

Ah ah et je meurs d'envie de savoir qui c'est ...lui xD

Fighting! <3

"Aaaah, oui, vous allez me dire "Encore une ?! Et les autres ?!"... J'ai craqué, je sais >< "

MDR! C'est ce que je me suis exactement dit! XD

He!! mais en plus tu t'arrêtes comme ça ><' nan mais oh j'exige la suite moi ! poker face

Hors propos

Haha, je sais, je suis désolée, ne me tuez pas >< XD
Voilà la suite, vous allez savoir qui le garçon à l'honneur ! =D

En musique, Don't say goodbye des CNBlue =)
Bonne lecture et merci de vos commentaires ♥

Alors, je sais pas si c'est très clair, mais au début, quand on ne connait pas les noms des personnages, la narratrice, quand elle parle, il n'y a rien devant le tiret, et quand c'est le garçon principal (héhéhé, je ne dirais pas tout de suite qui c'est XD), il y a "...". Voilà XD

How can we do without her ?
1. tu es partie

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Mais maintenant nous sommes dans le présent. Tout cela n'est plus que souvenirs. C'est comme si il ne restait plus que mon corps et que mon esprit était parti. Parce qu'on m'enlevait une partie de moi, on enlevait une parcelle de mon âme en attendant que l'autre ne se meurt tristement. Les gens me prenait pour ton fantôme, sous cette pluie battante, toute en noir, au milieu de ces autres personnes en noir elles aussi. Tous me dévisageaient. Tous ces visages qui m'étaient inconnus, à moi comme à ma mère et mon père. Nous, ta famille, ces étrangers qui venaient sur Séoul pour l'enterrement de leur enfant, de cet être disparu. Papa soutenait Maman sous son parapluie, alors que je marchais tête basse derrière, tenant le mien avec mes deux mains. Passant devant ces gens que tu avais connu avec lui, j'entendis même des gens murmurer ton prénom, mentionner la ressemblance. Je marchais dans cette herbe impeccable mais trempée, mais j'avais comme l'impression de patauger dans de la boue. Je n'avais pas envie de me rendre jusqu'à l'endroit où ton corps allait partir en poussière, dans cette pièce où il y aurait ta photo, seule marque de ta présence, où la notion de t'avoir perdu allait me frapper de plein fouet. Je ne voulais pas que notre mère tombe au sol en larme, je ne voulais pas pleurer devant ces gens, tes amis, tes collègues, lui. Je voulais simplement être un spectateur, loin, caché derrière un arbre. Nos parents continuaient d'avancer alors que je m'arrêtais. Ces escarpins me faisaient mal, c'était des vieux que tu avais laissé, magnifiques, mais pas assez bien pour celle qui occupe toujours la deuxième place, même dans la mort. Je les ai regardé continuer d'avancer, avec tous ces gens que j'avais dépassé qui me dépassaient maintenant. Je les voyais rentrer dans ce bâtiment où ton corps attendait. Tu voulais que je te rejoigne ? Je pouvais partir te rejoindre maintenant. Je vis notre mère se retourner, elle me regarda, elle avait besoin de moi alors je reprenais ma marche difficile qui allait me mener vers toi, mais en même temps m'éloigner. Une fois arrivée devant la porte, j'étais seule, tout le monde était entré, j'abaissais mon parapluie, protégée de la pluie par le perron, je me retournais et regardais vers le ciel, vers ces nuages gris d'où tombait cette pluie.

« - C'est toi qui pleures ? Dois-je pleurer avec toi, cette fois ? Dois-je pleurer devant quelqu'un d'autre que toi ? »

J'entendis les cris de notre mère provenir de l'intérieur et je me décidais à rentrer. Une fois à l'intérieur, une femme était postée à l'entrée et m'incita à me dévêtir. Je dû enlever ces lunettes de soleil que notre mère avait voulu que je porte, pour éviter de te ressembler encore plus, mais j'étais moins belle, cette différence faisait tout. J'ôtais ces gants et ce grand manteau noir. J'étais toi et moi. Je pus me débarrasser également de tes escarpins, j'allais les laisser ici, avec toi, je te le promet. Les regards des gens étaient encore plus pesant, je ne pouvais plus me cacher. Les sanglots d'une femme redoublèrent quand elle me vit, qu'était-elle pour toi pour pleurer à ce point ? Nos parents m'attendaient devant la salle où j'allais voir la photo qu'il avait choisi pour te représenter. J'allais enfin voir le visage que tu avais avant de mourir, tu avais sûrement vieilli, mais en même temps, quel raisonnement ridicule, n'avons nous pas le même visage ? Un homme avança pour me serrer la main, il me dit des mots que je n'écoutèrent pas. Et là, je rejoignais nos parents et nous entrions dans cette pièce. La première chose que je regardais, c'était bien sûr la photo. Tu es si belle, si rayonnante, tu as coupé tes cheveux, mais ça te va bien, tout te va, c'est juste étrange de les voir aussi courts. Moi, tu as vu, je n'y ai pas touché, ils sont toujours aussi longs, il n'y a peut-être que la frange que tu ne connaissais pas. Ils sont toujours aussi noirs, toi, tu les as teints, n'est-ce pas ? Ils sont plus clairs. Tu souris, mais ce n'est pas pour moi que tu souris, hein ? Maman s'est laissée tomber au sol à peine on avait posé un pied dans la pièce, c'est papa qui l'a soutenue pour te rejoindre au plus prêt. Papa aussi il pleure. Est-ce qu'on va me prendre pour une insensible si je ne pleure pas avec eux ? Maman te demande de revenir, parce qu'elle ne se voit pas vivre sans toi. Ne t'inquiète pas, je ne me vexe pas, je n'ai toujours été que ton reflet après tout. Notre père s'agenouilla, alors je faisais de même, je quittais des yeux ton regard si insistant. Relever Maman fût très dur, elle pleurait sans s'arrêter, et Papa dû même l'emmener ailleurs. C'était à moi de représenter la famille, de regarder toutes les personnes que toi tu connaissais venir pleurer et s'agenouiller devant toi, toutes ces personnes qui ne peuvent s'empêcher de me jeter des regards en coin.
C'est à ce moment que je pris place à côté de lui. Il avait les cheveux blonds maintenant. Je n'ai pensé à rien en posant mon regard sur lui, car il n'y avait que toi qui pouvait accompagner mon esprit à ce moment. Alors que je m'avançais pour se placer à ses côtés, nos regards se croisèrent. Il avait les traits tirés, et la tristesse qu'il affichait allait transpercer encore plus le cœur de toutes les personnes qui viendraient dans cette pièce. Tu vois à quel point il t'aime ? Cette alliance qu'il porte à son doigt, la portes-tu aussi ?
Une femme entra, elle pleurait presque autant que Maman, et quand elle me vit, j'eus ce sentiment si compliqué d'être prise pour quelqu'un d'autre.

« Ajhuma - Hee Hyo ! Hee Hyo, pourquoi es-tu partie ? Pourquoi nous as-tu quitté ? »

Elle se jeta à mes genoux et pleura à mes pieds. Beaucoup de gens t'aiment ici, tu as de la chance. Je ne savais pas quoi faire. Je n'ai jamais été douée dans ce genre de situation, tu sais bien. Je me penchais et posais la main sur l'épaule de cette femme inconnue.

« - Je suis désolée, je suis désolée, je ne suis pas Hee Hyo... »

Mes paroles étaient inutiles, elle n'était pas dupe, elle savait très bien que je n'étais pas toi, elle s'accrochait juste à mon corps qui se confondait avec le tien. Elle ne se relevait pas et pleurait encore et encore, accrochée à moi comme pour s'accrocher à toi. Il s'approcha et la souleva, cette dame qui pleurait pour toi.

« Ajhuma – Elle me manque tellement, tellement...
… - Elle me manque à moi aussi... »

Et elle partit. Comme toutes les personnes, petit à petit. Bientôt nous n'étions plus que tous les deux. Tu étais toujours là bien sûr, grâce à cette photo, je pouvais t'imaginer dans cette pièce, avec nous. J'avais mal à force de rester debout, je n'avais toujours pas pleuré, mes yeux n'étaient donc pas rouges, et ça semblait gêner les dernières personnes qui passaient devant ton portrait. Qu'y-a-t-il de mal à ne pas savoir pleurer si tu n'es pas là ? La dernière personne quitta enfin cette pièce, je n'avais plus qu'à attendre nos parents.

« … - Tu ne pleureras pas, hein ?
- Ani.
… - Même devant moi ? »

Je ne répondais pas. Surtout pas devant lui. Nous regardions tout deux devant nous, comme si nous espérions que tu apparaisses peut-être.

« … - Tu lui ressembles tellement. Même si vous n'avez plus la même coupe de cheveux et que vous avez vieillies chacune de votre côté, tu es toujours elle. »

Je baissais les yeux. C'est vrai, j'avais toujours été toi, tu n'avais jamais été moi. Ça avait toujours été ainsi, c'était moi qui te ressemblais, et pas toi qui me ressemblais. Je ne le prend pas mal, je remarque juste que sans toi, je ne suis plus rien, je n'ai jamais rien été. J'ai aimé le même garçon que toi, j'ai marché dans tes pas, j'ai suivi ton ombre, je n'ai pas été capable de réaliser ce que toi tu as pu, je n'ai pas été capable d'avoir ce que toi tu as eu, je n'ai fait qu'être ton reflet pendant toute ma vie. Mais je n'ai jamais regretté et je ne regretterais pas, je ne sais pas faire autre chose et je n'ai pas envie d'apprendre.

« … - Tu m'as manqué. »

Six ans qu'on ne s'était pas vu. Je ne sentais pas de distance entre nous. Juste un vide. C'est toi qui l'a créé, ce vide. Il n'y a pas de gène non plus. Pourtant, le temps a tellement passé depuis ce jour où il est revenu et qu'il t'a choisi.

« - Toi aussi, Hyun Joong-a. »

Lui ais-je vraiment manqué ou me dit-il cela compte tenu des circonstances, je ne sais pas. Je sais juste que tu aurais aimé que ça se passe comme ça, avec lui, là maintenant, juste, simplement, qu'on fasse comme avant, lui mon grand frère et moi sa petite protégée, tout comme toi tu l'étais, voir plus. Je le vis sourire du coin de l’œil. Il n'avait jamais compris pourquoi je ne l'avais jamais appelé 'oppa' comme toi tu le faisais.

« - Félicitations... D'avoir réussi ton rêve. »
Hyun Joong – C'est à toi de réaliser les tiens, maintenant, tu ne crois pas ?
- Hein ?
Hyun Joong - Hee Hyo voulait que je te le dise. Ce sont ses derniers mots. Vie ta vie pour toi, Ji Hyo. »
Ji Hyo - … C'est ce qu'elle a dit ? »

Sans que je ne m'en rende compte, les larmes coulèrent d'elles mêmes sur mes joues. Tu savais ? Tu savais ce que je ressentais ? Même si moi même je n'y prenais pas attention, toi, maintenant, tu me dis d'avancer ? A cause de toi, je pleure devant quelqu'un d'autre que toi, devant lui. Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas demandé de te rejoindre ? Ça, j'en aurais été capable. Mais vivre sans toi comme modèle, c'est trop dur. Il se tourna vers moi et me regarda, sans même être surpris. Il s'approcha de moi et prit mon visage entre ses mains, il déposa un baiser sur mon front et essuya avec ses pouces les larmes qui coulaient sur mes joues au fur et à mesure. Son contact ne pouvait rien à faire, car je ne pouvais pas te faire ça à toi, je ne pouvais pas te trahir à frissonner que sa chaleur touche la mienne, je ne devais pas ressentir ces émotions.

« Hyun Joong – C'est un honneur de te voir pleurer, Ji Hyo-a.
Ji Hyo – Je ne veux pas continuer sans elle.
Hyun Joong – Moi non plus... »

Il posa son front contre le mien et je fermais les yeux. Je le retrouvais lui et te perdais toi. As-tu voulu nous réunir ou dois-je me séparer de nouveau de lui ? Que veux-tu que je fasse ? Guide moi une nouvelle fois s'il te plaît, sinon, je n'arriverais pas à partir d'ici.

mouahh mouahhh bon déjà j'en étais suuuure que sa allait être lui la célébrité XD
prévisible Smile

mais j'aime bien l'histoire et le chapitre meme si c'est super triste.... ><

-__-' ça fait bien 3 jours que tu m'a dit que t'avais posté la suite...et je la lis que maintenant ><'

Haha youpiii j'adore cette célébrité!! XD
C'est vrai que le chapitre était très triste! Mais j'ai quand même beaucoup aimé ! J'ai hâte de le lire la suite.

Vraiment vraiment bien, on ne peut pas dire que sa soit vraiment super folichon, mais c'est vraiment écris avec délicatesse, sans trop mais fidèle; et l'histoire est sublime. Je ne peux que dire que j'aimerai vraiment en avoir plus, beaucoup plus. Puis j'adore les histoires triste (oui un peu bizarre, mais je les trouve plus prenante) comme ça, nostalgique vraiment j'aime ^^.

J'adhère complet Smile

Hâte de lire la suite Wink

Hors propos

Et voilà la suite avec beaucoup de retard, je suis désolée ><

Merci beaucoup à vous tous pour vos commentaires et j'espère que la suite vous plaira ! Ça n'avance pas beaucoup et je m'en excuse, c'est juste que j'ai voulu faire évoluer légèrement le personnage de Ji Hyo et surtout montrer une autre facette de sa personnalité, je m'excuse alors que le chapitre soit pas super ><

En musique, c'est MAMA, des EXO-K =)

How can we do without her ?
1. je suis toujours là

Comme promis, je déposais tes escarpins sur ton cercueils. Je n'ai pas osé te regarder en face, maman non plus. Papa a eu une drôle d'expression quand il l'a fait, il est devenu tout livide et ça a suffit à maman pour redoubler de sanglots. Un monsieur fait entrer ton cercueil dans le crématoire, et voilà, tu flambes. Tu t'envoles vers une nouvelle vie. Tu me quittes. Pour de vrai. Pardon, je n'ai pas tenu et j'ai fuis. Je suis partie loin, sans courir, juste en marchant en collant dans l'herbe, sous la pluie.
Je ne me suis arrêtée que lorsque je suis arrivée à la route. Mes collants sont fichus. Comme si c'était important, mais pourtant, je les fixe avec ce regard vide. Mes pleurs reprennent, je suis seule alors peu importe. J'entends le vrombissement d'une voiture qui arrive. Je lève les yeux et je vois sa forme se dessiner à l'horizon. Quelle sensation ça fait de se faire renverser par une voiture au point d'en mourir ? As-tu souffert autant que ça ? Mais qu'est-ce que je raconte. Elle se rapproche. J'ai presque envie de t'en vouloir, tout le monde ne meurt pas pour ça. Tu es faible. Mais si tu es faible, je le suis aussi. En fait, il y a quelque chose d'étrange qui gronde au fond de moi. J'ai envie de te pleurer, je veux souffrir pour toi jusqu'à la fin de ma vie, mais en même temps, je me rends compte à quel point ton comportement a pu m'exaspérer. Pourquoi est-ce que je pense à tout ça maintenant ? Dans la douleur et la tristesse, je ressens de la haine. Peut-être... Parce que je n'aurais plus l'occasion de te dire en face tout ce que j'ai toujours gardé au fond de moi. Tu m'as souvent dit que tu détestais cet aspect chez moi, le fait que je sois trop lunatique, un jour même tu as dit 'Schizophrène'. Oui, tu m'as traitée de schizophrène. Un rictus étrange se dessina sur mes lèvres alors que je pensais à ça. La voiture s'approchait de plus en plus, elle était maintenant à une cinquantaine de mètres. J'ai toujours gardé ma rancœur avec ce sentiment qu'un jour, pour sûr, je t'avouerai tout, mais maintenant ce n'est plus possible.
Mon regard était toujours fixé sur cette satané voiture. Je ruisselais maintenant. J'avais les cheveux plaqués sur mes joues et mes vêtements collants ma peau. Elle approchait, encore et encore, ne se posant pas de question, continuant sa route. Le destin se joue à si peu de chose. Un feu de signalisation qui fonctionne mal, un portable qui sonne, un moment d’inattention, un corps caché pour un bus garé sur le côté et ce corps percutant de plein fouet le véhicule d'une personne qui ne t'a tout simplement pas vu surgir et puis surtout trois heures d'agonie sur une table d'opération, voilà ta mort. La mienne, comment sera-t-elle ? Vais-je encore marcher dans tes pas comme je l'ai toujours fait ? Ou dois-je choisir quelque chose de plus spectaculaire encore pour qu'une fois au moins, je marque les esprits ?
Quarante mètres. Trente mètres. Vingt mètres. Dix mètres. Je n'ai plus qu'à avancer. Juste d'un pas. Juste... Un seul.
Elle continua sa route. Sans se soucier de rien. Il paraît qu'il a crié ton nom au moment de l'accident puisqu'il était juste derrière toi. On dit aussi qu'il s'est jeté sur la chaussé pour tenter de te sauver mais qu'il n'a fait que percuter l'avant droit du véhicule et qu'il a été projeté en arrière. Je me retournais. Personne. Personne pour tenter de me sauver, même si c'est vain. Personne pour crier mon nom, ou même juste un hurlement de stupeur. Mais c'est moi qui ai voulu être seule. Mais qui n'a pas rêvé que quelqu'un risque sa vie pour la nôtre ?

« Omma - Tu vas aller chez Hyun Joong-a le temps de régler... Ce que tu as à régler, d'accord ma chérie ? Nous avons déjà tout vu avec lui, ça ne lui pose pas de problème.
Appa – L'hôtel coûtait trop cher tu comprends, ma chérie, avec la sépulture, les repas... »

Je hochais la tête. Regardant les gens qui quittaient la pièce par petit groupe, celle où on avait bu et mangé pour le mort, la morte en l’occurrence. Hyung Joong était avec ses parents à l'autre bout de la pièce, et aussi une autre personne qui semblait être son manager, d'après les dires de la femme à la table voisine de la nôtre.

« Appa – Il paraît qu'il n'est jamais chez lui de toute façon. Mais ça va aller, ce n'est l'histoire que de quelques jours, pour régler tout ce qui concerne Hee Hyo. Nous comptons sur toi ma... Ma chérie. »

Je hochais une nouvelle fois la tête. Sans rien dire. Pas besoin de parole. Je n'avais pas envie de parler. Ma mère baissa une nouvelle fois la tête pour fondre en larme et mon père passa son bras sur ses épaules, lui murmurant des paroles rassurantes qui ne touchaient personne.

« Appa – Ta mère ne peut plus tenir ici, nous rentrons, Hee... Ji Hyo-a. Prends soin de toi, et sois reconnaissante envers Hyun Joong-a pour son hospitalité.
Ji Hyo – Oui, appa. »

Je ne relevais pas l'erreur de mon père, j'y étais habituée. Ils se levèrent et je les suivis du regard sortir de la pièce. Des murmures s'élevèrent dans la pièce. « Quel tristesse de perdre une aussi jolie fille aussi jeune. » « Pauvre femme, ne pas pouvoir dire adieu à sa fille. » « Elle était tellement brillante, tout lui réussissait. » « Pauvre Hyun Joong, il venait d'annoncer publiquement sa relation avec elle, il est tellement attaché à elle. » Je regardais le verre vide en face de moi que je n'avais pas rempli depuis que je m'étais assise ici. Si j'étais morte avant toi, et que tu étais à ma place, est-ce que les gens parleraient de moi de la même façon ? Je ne suis pas jolie, je ne suis pas brillante, je n'ai rien entrepris qui ait le mérite de faire considérer mon statut comme réussi, je n'ai personne qui m'aime comme lui il t'aime. Est-ce que tu les ferais parler de moi ? Vanter ma capacité à pouvoir ne pas dire un mot pendant des jours, la force de mes colères ou de mes crises d'angoisses. On dit que la seule chose que j'ai pour moi, c'est le fait de t'avoir comme jumelle.
On versa de l'alcool dans mon verre, bien plus que la faible dose que j'étais capable de boire sans être malade.

« Hyun Joong – Tes parents m'ont laissé tes affaires. »

Il n'était pas là quand j'ai commencé à me rendre compte que le moindre verre d'alcool me rendait malade. Mais il devait savoir que tu pouvais boire autant de verre que tu voulais, tu ne serais jamais malade. Je m'inclinais poliment alors qu'il plaçait le verre encore un peu plus prêt de moi.

« Ji Hyo – Komawoyo. De m'héberger.
Hyun Joong – Je t'en pris, Ji Hyo-a. Je n'étais pas censé être là, mais... »

Ma main se tendit doucement vers le verre que j'effleurais du bout des doigts. Je sentais son regard sur moi, mais je n'en avais rien à faire, je pensais juste « et si je me rendais malade, maintenant ? ».

« Hyun Joong – Je n'aime pas te voir comme ça... Je me souviens que je me vantais devant tous les garçons du quartier d'être le seul à pouvoir te faire rire. Je me rends compte que... Nous avons terriblement changés... Intérieurement. »

Il se pencha en avant et du coin de l’œil je pouvais apercevoir une partie de son visage qui laissait transparaître une certaine inquiétude. Il a toujours été trop gentil avec tout le monde, c'est ce que j'aimais chez lui, toi pas, je crois. Ma main saisit le verre et je l’amenais jusqu'à mes lèvres, un frisson me parcourut lorsqu'elles le touchèrent tellement il était froid.

« Hyun Joong – Laisse-moi rattraper le temps perdu. J'ai toujours énormément tenu à toi. Et...
Ji Hyo – Tais-toi.
Hyun Joong – Ne te renferme pas. Elle n'aurait jamais voulu ça. »

Je me tournais vers lui, plongeant mon regard vide dans le sien, bouillonnant d'émotion, de tristesse et de désespoir. D'un coup sec, j'avalais tout mon verre. Une fois le verre reposé sur la table, j'eus une sorte de haut le cœur. Ma main glissa le long de la table jusqu'à la bouteille, pour m'en resservir un verre. Mais la sienne fut plus rapide et il ramena la bouteille vers lui.

« Hyun Joong – Elle m'a toujours dit qu'un verre suffisait pour toi. »

Décidément. J'eus un rire sinique. Alors comme ça vous aviez parlé de moi. Wouha. Si je m'attendais à celle-là. C'est dingue à quel point je ne sais rien de vos vies.

« Hyun Joong – Pendant longtemps, tu m'as fait peur. Tu es tellement plus... Spécial que ta sœur.
Ji Hyo – Quelle tristesse, je suis trop spéciale pour les autres du coup.
Hyun Joong – Pas pour moi. »

Il se pencha vers moi, sa bouche à mon oreille.

« Hyun Joong – J'appréciais ça.
Ji Hyo – Tu as dit que je te faisais peur.
Hyun Joong – La peur est quelque chose que certaines personnes aiment ressentir. »

Je me tournais vers lui, ma tête commençant à me tourner dangereusement.

« Ji Hyo – Tu es masochiste ?
Hyun Joong, secouant la tête avec un étrange sourire sur les lèvres – Avoir peur de toi voulait signifier être assez proche pour que tu sois naturelle. Tu n'es pas pareil avec les inconnus. J'aime la façon dont tu traites tes proches, tu y consacres tellement de sentiments et d'émotions. »

Un nouveau rire émana de ma bouche, mais cette fois plus cristallin, ce qui le fit sourire aussi. Avait-on le droit de rire ici ? Ma tête me tournait de plus en plus mais je ne regrettais pas d'avoir bu ce verre, il me faisait voir des choses nouvelles, l'ouverture sur un monde sans toi, un avenir, et une vie, la mienne.

« Ji Hyo – Je ne me sens pas bien. »

Je me levais tant bien que mal, traînant mon corps vide en dehors de la pièce, ton amour à mes talons. A peine sortie de la pièce, je balançais mon bras derrière moi en lui disant de ne pas suivre mais il insistait. Une fois devant les toilettes, j'étais gagnée d'un fou rire incontrôlable.

« Ji Hyo – C'est les toilettes des filles, tu ne vas pas me suivre jusqu'ici quand même ?
Hyun Joong – Je l'ai déjà fait.
Ji Hyo – J'avais huit ans.
Hyun Joong – Et dix ans la deuxième fois, jamais deux sans trois. »

Il m'ouvra la porte et j'eus un nouveau haut le cœur. A quoi est-ce que j'en étais réduis ? Être malade devant la personne que j'avais aimé de tout mon être. Mais quel est le but de ma vie ? Je m'appuyais au rebord du lavabo, prête à me ridiculiser comme une adolescente abusive. Je sentis sa main passer dans mon cou et dégager mes cheveux, ses doigts qui parcouraient ma peau avec tellement de tendresse. Était-il comme ça avec toi aussi ? Pour la première fois de ma vie, voyant son reflet à lui et moi dans le miroir, j'avais envie qu'il soit à moi. Seulement à moi. Mais il était à toi comme tu étais à lui, je n'avais pas ma place.

OMO !! C'est génial !! Je ne suis vraiment pas déçu de la tournure de cette histoire poker face

!!

Ahh j'ai tout lu, j'ai envie de dire...enfin la suite xD
non je rigole, j'aime bien ta suite (arrête de dire que c'est nul), on voit en effet un autre coté de son caractère...
Meme si ça reste assez triste dans le fond. En meme temps normal vu ce qui se passe ><

Hate de lire la suite <3

J'adore!! J'ai tout fais d'un coup et je veux déjà la suite!! poker face

Oh j'aime trop *o*

J'ai trop accroché du début à la fin ! C'était génial ! Smile

C'est absolument génial. J'adore ce genre d'histoire et le caractère de Ji Hyo me plaît énormément.
et tu écris vraiment très bien Smile

Han mais que c'est triste. Genre déprime bonjour! ^^
MAis qu'est-ce que j'aime !! :O
J'adore, j'ai hâte de voir la suite poker face