As if by chance [by Disturb]

Hors propos

Et voilà, je vous présente une de mes fanfics =D Bon, là, c'est le prologue, assez long, je vous l'avoue >< Bon, je vais parler d'un groupe dans cette fanfic', mais c'est secret pour l'instant =D J'espère que le début vous plaira^^ J'ai plusieurs chapitres déjà écrits mais je les posterais après un ou deux coms'^^ (Anti double post powa! XD)
Alors oui, aussi, petite précision, quand le texte est en gras, c'est qu'ils parlent Anglais, et quand c'est en italique, c'est qu'ils parlent Français =)
N'hésitez pas à me donner votre avis ♥

As if by chance
0. prologue

Il y a deux ans, je n’étais pas la même qu’aujourd’hui. J’étais alors âgée de 16 ans, je vivais chez ma tante, dans la campagne française, j’étais isolée de la société pour cause de mauvaise santé, j’avais ce qu’on appellerait une ‘insuffisance cardiaque’, j’étais incapable de fournir un effort physique continu, je perdais l’appétit, j’étais souvent fatiguée, je devais parfois emmener avec moi un appareil m’aidant à respirer. Ma famille possède des origines coréennes, mes parents vivaient en Corée, moi également jusqu’à la mort de ma mère et le suicide de mon père, j’avais 13 ans. C’est pour cela que depuis 3 ans, c’est ma tante et mon oncle qui m’ont recueilli. Ma tante est ce que l’on pourrait appeler une mère poule, elle m’empêchait de faire quoi que ce soit, de voir quiconque, elle me traitait réellement comme une malade et je détestais ça, mais je n’avais pas toujours la force de m’opposer. Mon oncle était son contraire, il se fichait bien que je sois là, il était exécrable, désagréable, râleur.
Il y a deux ans, j’ai rencontré mon premier amour. Je ne l’ai côtoyé seulement que pendant deux heures, mais il a persisté dans mes pensées pendant presque un an. C’était en plein automne, il pleuvait, enfin, plutôt une sorte de bruine désagréable. C’était le jour de mon anniversaire, je m’étais enfuie de chez moi parce que mon oncle avait eu la bonne idée de m’acheter un fauteuil roulant, en effet, ma maladie s’aggravait et les médecins n’y comprenaient rien, j’avais de plus en plus de mal à pratiquer une activité physique, si minime soit-elle, et je devais trop souvent à mon gout être reliée à cet appareil stupide qui me maintenait en vie. Mais à quoi bon continuer ? Les donneurs se comptaient sur le bout des doigts et ma place dans la liste d’attente ne me donnait aucun espoir. Ce fauteuil roulant, c’était histoire de dire « bientôt, tu ne seras plus qu’un légume qui nous devrons trimballer ». Alors qu’est-ce que j’avais fait en voyant ça ? J’avais fui. Ce que je sais faire de mieux. Fuir, essayer de tout oublier pour revoir la lumière d’espoir invisible réapparaître. J’y croyais plus, je n’y avais jamais cru, mais j’avais longtemps espérer y croire. En sortant du jardin, j’avais attrapé le vélo de ma tante et j’avais pédalé sur 300 mètres avant d’être obligée d’arrêter. Je pouvais encore voir la maison au bout de la route. J’avais balancé mon vélo dans le fossé, contrariée, victime de ma faiblesse encore une fois. J’avais amené ma main à mon cœur, j’avais saisit mon T-Shirt, prête à planter mes ongles dans ma chair, peut-être pour arracher cet organe si désolant que je possédais. Et c’est là qu’il se présenta à moi. J’étais trempée. Il avait placé un parapluie au dessus de ma tête.

? « Ça va ? »

Il avait parlé dans un anglais maladroit. Je n’avais pas relevé les yeux vers lui tout de suite, je fixais le sol, l’herbe trempée dans laquelle mes chaussures prenaient l’eau. En réalité, je tentais de reprendre le contrôle de mon rythme cardiaque qui déraillait déjà après seulement 300 mètres de course à vélo. J’étais en quelque sorte incapable de parler vu l’état saccadé de ma respiration.

? « Heu… Qu’est-ce que je vais faire ? »

Je sentais dans sa voix la panique. C’était toujours la même chose avec moi. Les gens avaient pitié. Ils ne savaient pas comment se comporter avec moi. Ça m’exaspérait, ça me désolait, ça me donnait envie de disparaître. Cependant, alors que j’avais toujours du mal à respirer, je finissais par relever les yeux vers lui. Il avait parlé Coréen. Je plantais mes yeux dans les siens, le souffle toujours court. Il avait des cheveux noirs en bataille, le visage fin et son regard sur moi semblait affolé. A cette époque, j’avais de très longs cheveux particulièrement ondulés et je me souviens avoir dû pousser une mèche qui me cachait le visage pour pouvoir le regarder. Il semblait surpris en voyant mon visage, il ne s’attendait sûrement pas à se retrouver à parler à une coréenne. Il ouvrit la bouche, sûrement pour essayer de me demander une nouvelle fois si ça allait, ou alors si j’avais besoin d’aide. Je connaissais ce genre de formule de politesse qu’on se sentait forcé de me sortir lorsque j’avais un semblant de malaise. J’amenais mon index à mes lèvres comme lorsque l’on veut dire ‘chuuut’ mais même si j’étais incapable de sortir un son, il comprit l’intention et ne dit rien. Au bout d’un moment, je sentis que je pouvais enfin reprendre une respiration normal sans craindre de tomber dans les pommes ou que mon cœur ne suive pas. Je me redressais alors complètement, j’avais toujours ma main agrippée à mon T-Shirt à l’endroit de mon cœur, je sentais son battement léger au creux de ma paume, et je regardais ce jeune homme qui était resté près de moi depuis tout à l’heure, à se ronger les ongles.

? « Comment tu t’appelles ? »
Seo Hee « T’es qui toi ? »

Il me regardait maintenant avec de grands yeux. L’air inquiet avait en quelque sorte disparu. Normal, vu sur quel ton je lui avais parlé. Il m’avait posé la question en Anglais et je lui avais répondu en Coréen. Ça avait de quoi surprendre aussi. Je quittais l’abri de son parapluie et allais chercher le vélo dans le fossé. En plus, je ne voyais pas à quoi lui servait de savoir mon nom. Alors que j’extirpais mon vélo du fossé, et des orties soit disant passant, il semblait tirailler entre le fait de me laisser là (le bon choix à faire) et me demander quelque chose. A force d’être exclue d’une quelconque socialisation avec d’autres humains, à force d’entendre ma tante me dire ‘fais pas ci, fais pas ci, parle pas à lui il va t’entraîner faire de choses que je veux pas que tu fasses’, à force d’entendre mon oncle sous entendre que j’étais un fardeau pour quiconque en bonne santé, j’étais devenue ce qu’on appellerait une renfermée. Même si je détestais le comportement de mon oncle et ses réflexions, même si je n’aimais pas que ma tante ne me laisse approcher personne, j’étais devenue comme ils voulaient que je sois, seule, isolée, repoussant les autres. Je me maudissais de refouler chaque personne venant me parler, mais les paroles de mon oncle s’imposaient dans mon esprit. Un fardeau. Je ne voulais être un fardeau pour personne.
J’avais enfin réussi à remonter mon vélo sur la route qu’il revenait planter son parapluie au dessus de ma tête.

? « Excuse moi, mais je cherche une station service. Notre bus est tombé en panne… »

Il avait pas mis de temps à comprendre qu’il pouvait me parler Coréen celui là.

Seo Hee « Tout droit sur 200 mètres, tourne à droite, puis à gauche tout de suite après, y’a un virage en épingle à cheveux et après un carrefour, au carrefour, tu continus tout droit mais 30 mètres plus loin, à droite. Tu fais encore quelques mètres et tu arrives au village que tu traverses et après tu tournes à gauche et voilà. »

Il écarquilla les yeux.

? « J’ai lâché prise au moment où je dois tourner à droite. »
Seo Hee, soufflant d’impatience « Au premier ou celui après le carrefour ? »
? « Au premier. »

Il se moque de moi ou quoi ? Il a oublié son cerveau dans son bus ou quoi ? Pourquoi ils envoient un imbécile leur chercher une station essence ? Le téléphone, ils connaissent pas ?

Seo Hee « Tout droit sur 200 mètres, tourne à droite, puis à gauche tout de suite après, y’a un virage en épingle à cheveux et après un… T’as encore rien suivit, c’est ça ? »

Il hocha la tête.

Seo Hee, au bord de la crise de nerf « Non mais t’as quel âge ? Non mais je vous jure, de nos jours, plus personne ne sait réfléchir… »
? « J’ai 18 ans. »
Seo Hee « Je m’en fous. »

Deux ans de plus que moi. C’est qu’il les fait pas le coquin, en plus avec ce manque de raisonnement. A cet instant présent, je ne sais pas pourquoi, j’ai repensé à une histoire que ma mère me racontait souvent quand j’étais petite. Avant de m’endormir, je la suppliais de me raconter l’histoire de sa rencontre avec papa. A cet époque, je n’étais pas l’ingrate et la renfermée que j’étais, je rêvais du prince charmant et priais pour le miracle d’un rétablissement rapide. Ma mère avait rencontré mon père au beau milieu d’une route de campagne. Elle avait toujours eu besoin de liberté et de grands espaces, alors, elle allait souvent en campagne faire du vélo en regardant le paysage verdoyant. Un jour, alors qu’elle pratiquait une de ses ballades régulières, son vélo creva au beau milieu d’une route jamais explorée et dépourvue de civilisation. Pas la moindre maison à l’horizon et encore moins de présence humaine. Elle me décrivait avec toujours beaucoup de nostalgie et de précision le temps qu’il faisait, les rayons du soleil qui perçaient et caressaient sa peau, le léger vent qui menaçait quand même d’emporter son chapeau de paille avec lui, les minutes qui passaient avec une étrange lenteur, comme si le temps s’était arrêté pour bénir avec intensité cette rencontre, l’attente pendant laquelle elle observa les formes des nuages dans le ciel, cette certitude qu’elle avait que quelqu’un finirait par la trouver, les battements de son cœur quand elle aperçut une silhouette au loin, la façon dont elle avait observé le visage de cet homme. Tout s’imprimait dans mon esprit comme dans un film, j’étais capable d’imaginer le moindre mouvement, le moindre détail du décors. Et plus elle me la racontait, plus je croyais au destin. Ce destin qui prédit une rencontre hasardeuse.

Seo Hee « Tu sais pédaler ? »

Je n’ai pas compris tout de suite ce que je faisais. Mais je voulais croire en quelque chose que j’avais oublié depuis longtemps. Le destin.
Il hocha la tête positivement, à croire que je lui avais faire perdre sa langue. J’avais deux ans de moins que lui mais j’avais l’impression de lui faire peur. Je lui tendais mon vélo et lui enlevais le parapluie des mains. Il monta en selle du vieux vélo de ma tante, mais je crois qu’il agissait sans vraiment comprendre la situation, plus parce qu’il n’avait pas envie de me contredire. Je me positionnais sur le porte bagage à l’arrière et je pliais le parapluie. Il rentra la tête dans les épaules comme si il espérait que ça le protège de la pluie. Un idiot chochotte en plus. J’enlevais ma veste et la positionnais au dessus de nos deux têtes, nous protégeant plus ou moins de la pluie.

Seo Hee « Tout droit. »

Il commença à pédaler. Je le guidais tant bien que mal. Je crois que je n’avais pas autant parlé depuis la mort de mes parents. Il y avait presque tout de la rencontre entre mon père et ma mère, un vélo, une panne, un garçon et une fille, la campagne. Je n’avais pas le soleil ni le vent. J’avais la ballade à vélo. Je n’avais pas la beauté de ma mère ni sa sympathie naturelle. Il n’avait pas la froideur de mon père. Il n’était en plus pas habile sur un vélo. Mais je sentais sa chaleur, j’entendais sa respiration renforcée à cause de l’effort qu’il produisait. Ça me fit sourire. Parce que lui, il ne commença à être fatigué seulement lorsque nous arrivions au village, autant dire qu’on avait parcourut un sacré bout de chemin, et en plus, il me traînait derrière lui, finalement, moi, je n’étais qu’une incapable.
Lorsque nous arrivions à la station essence, il ne pleuvait presque plus, et lorsque je descendais et que je regardais l’état pitoyable dans lequel ma veste était, il resta un moment encore assis sur le vélo à souffler. Une chochotte.

- « Seo Hee… Que me vaut ta visite ? C’est qu’on te voit de plus en plus rarement. Est-ce que c’est bien prudent pour toi de sortir, avec tout… »
Seo Hee, soufflant « Bonjour, Monsieur. Je porte seulement secours à une demoiselle en détresse. »

La demoiselle en question se redressa et me regarda avec un air suspect. Pour sûr qu’il se demandait si j’étais saine d’esprit. Je me dirigeais vers lui, c’est qu’il était resté à l’écart et je lui attrapais la main et le conduisais vers le garagiste. Il ne protesta pas et je le lâchais une fois près de l’homme. C’est que j’en avais des frissons de lui tenir la main… C’est ça de pas être habitué au contact des autres, c’est que y’en a qui pense que ma maladie est contagieuse… Il se pencha vers moi, tout timide.

? « Je ne parle pas Français et mon Anglais est assez mauvais… »
Seo Hee, levant les yeux au ciel « Va falloir penser à bosser dur une fois que tu seras rentré chez toi. Il faut que tu bosses ta mémoire, ton repérage dans l’espace, ton orientation, et surtout ton Anglais, je sais pas ce que tu veux faire plus tard mais c’est une langue universelle mon gars… »

Le garagiste semblait surpris de nous entendre parler coréen. Je me tournais vers lui, le visage impassible et il me lança un regard interrogateur.

Seo Hee « Son bus est tombé en panne. »
- « Son bus ? »
Seo Hee, me tournant vers le jeune homme qui avait les yeux rivés sur moi, apparemment, il ne comprenait rien à la discussion « Oui, d’ailleurs, c’est quoi ce bus ? Vous êtes des touristes qui viennent visiter le trou du cul du monde ? »
? « En… En quelque sorte. »
Seo Hee « C’est pas par ici qui faut visiter… A part des vaches, y’a pas grands choses à voir. Bon, c’est quoi comme panne ? »
? « Essence. »
Seo Hee « Panne d’essence, M’sieur. »

L’homme hocha la tête et partit en direction de son garage. Le jeune homme se tourna vers moi, de grands yeux ronds. Je lui lançais un regard l’air de dire ‘quoi ?’, il me pointa du menton l’homme.

Seo Hee « Bah quoi ? Il va te passer un bidon d’essence… »
? « J’ai pas pensé à prendre d’argent sur moi… »

C’est pas vrai.

Seo Hee « Ptin mais t’as le cerveau d’un moineau ou quoi ? »
? « Toi tu changes trop vite d’humeur ! »

De quoi qu’il me chante celui là ? J’ai jamais changé d’humeur, j’ai toujours été désagréable… C’est à ce moment là que j’arrêtais cependant de le traiter comme je l’avais fait depuis notre rencontre, comme un enfant. A bien y réfléchir, il faisait bien une demie tête de plus que moi et je devais lever le nez pour pouvoir le regarder dans les yeux, il n’avait pas tant que ça un visage d’enfant et ses vêtements étaient distingués, rien d’enfantin. Mais bon, c’est surtout parce qu’à ce moment là, il me tenait tête. Alors que l’on se regardait en chien de faïence, ayant sûrement en tête ce jeu où le premier qui détourne le regard a perdu, l’homme revint avec un bidon d’essence.

- « C’est tout ce qui me reste, vous pouvez tenir cependant plus d’une dizaine de kilomètres et il y a une plus grande ville pas trop loin capable de vous dépanner plus que moi, c’est qu’on est pas nombreux ici. »
?, sans cesser de me fixer « Il a dit quoi ? »
Seo Hee, sans cesser de le regarder droit dans les yeux non plus « Prends ton bidon et casse toi. »

Je prenais le bidon des mains de l’homme et il me regarda d’un drôle d’air.

Seo Hee « Mettez ça sur la note de ma tante… »

Il hocha la tête, nous lança un regard distrait et repartit en direction de son garage. Je lui filais le bidon et repartais en direction de mon vélo que j’enjambais sans plus attendre. Il ne faut pas croire au destin. Surtout dans mon cas, quand il n’y a pas d’issue, ni d’avenir. Je m’étais égarée, et bien que c’était la première fois, j’en tirais la leçon, ce serait aussi la dernière. Il arriva cependant plus rapidement que ce que j’avais prévu et il mit ses mains sur le guidon, m’empêchant d’avancer.

? « Tu ne peux pas partir comme ça, comment je retrouve la route, moi ? »
Seo Hee « Tu te prostitues pour gagner un peu d’argent et tu te payes un nouveau cerveau. »

Je le vis grincer des dents et je tentais de dégager mon vélo de son emprise.

? « Je t’ai vu, tout à l’heure. Je t’ai vu quitter ta maison et prendre ton vélo, je t’ai vu pédaler pendant seulement 300 mètres et je t’ai vu faire un malaise. Descends de là. C’est gagnant, gagnant, je pédale, tu me guides. »

Il croyait vraiment que c’était en mettant mes faiblesses à découvert qu’il m’apprivoiserait ? C’était tout le contraire qu’il fallait faire. Il me traitait comme une malade, mais c’était bien la chose que je détestais le plus. Pourquoi prenait-il du caractère maintenant ?

? « S’il te plaît… Seo Hee.»

Petite voix suppliante. Retour à la case chochotte. Pour sûr que si je le plante là, maintenant, il pleure. Il prend pas de caractère en fait, c’est son instinct de survie qui se met en marche. Et en plus, il se permet de retenir mon prénom. Non mais regardez moi cet incapable. Rah, il m’énerve.

Seo Hee « Tu me payes combien ? »

Il parut surpris et me regarda avec de grands yeux. Quelle idiote, j’ai oublié qu’il n’avait pas d’argent sur lui. Mais je peux toujours lui dire de me les envoyer chez moi. Si je suis encore en vie dans les jours qui viennent.

? « Je ferais ce que tu veux. »

Quel désespéré. On ne dit pas ça à une fille comme moi, on ne sait jamais jusqu’où peuvent aller les limites…

Seo Hee « D’accord. Alors ce que je veux, c’est un nouveau cœur. Ou un miracle»
?, toujours aussi surpris « Un… Nouveau cœur ? Un… Miracle ?»

Je hochais la tête. Il ne comprenait rien. Le miracle de pouvoir vivre plus longtemps, de pouvoir un jour me marier, avoir des enfants et finir ma vie vieille assise dans un rocking-chair face à la mer. Je finissais par lever les yeux au ciel. Je devenais trop mélancolique et je m’obstinais pour rien. Il avait raison, je ne serais jamais capable de rentrer seule chez moi. Il n’allait pas s’arracher le cœur de sa poitrine pour me le donner non plus et il n’avait pas de pouvoir magique. Si seulement il pouvait arrêter de me regarder avec cet air surpris… Je me dégageais du vélo et le lui tendais.

Seo Hee « Tu sers à rien. Et ne m’appelle pas par mon prénom. Quelqu’un que je ne reverrais jamais n’a pas besoin de le savoir… »

Ce n’est pas une question de ne jamais se revoir dans le sens où il habite en Corée et moi en France, parce que si je pouvais vivre, j’irais vivre là bas, dans mon pays natal, près de la mémoire de mes parents, et en plus, le monde est petit, et c’est souvent les gens que tu ne pensais jamais revoir que tu revois au coin d’une rue par le plus grand des hasard. Non, c’est que je ne vivrais jamais assez longtemps pour constater à quel point le monde est petit. Il parut attristé par mes paroles et ouvrit la bouche, je me détournais et ne croisais plus son regard, ce qui dû le stopper net dans son élan. Il enjamba le vélo et attendit que je me place sur le porte bagage. Puis il commença à pédaler. Je restais silencieuse, sauf jusqu’au moment où il prit à droite alors qu’il fallait tourner à gauche. Je lui tapais sur la tête et l’attrapais par les joues par derrière. Bon, pour tout vous dire, en clair, j’étais assise sur le porte bagage derrière lui et je lui avais chopé chaque joue avec une main et les lui pinçais. Glamour.

Seo Hee « Non mais regardez moi ce pas doué ! A gauche ! C’était à gauche. Aller, demi tour fisssa ! »
? « Aïe, mais arrête ! »

Il s’empressa de faire demi tour et je lui lâchais les joues. J’avais le nez dans son cou. Wouha. C’est qu’il avait mis du parfum le coco. Je fermais les yeux et respirais à fond, c’était agréable, ça me changeait de l’odeur de l’herbe coupée autour de la maison, des chèvres, des vaches et toutes autres choses pas très glamours dont je vous épargnerais les détails. Sans que je ne m’en rende conte, je ne pouvais me détacher de son cou mais au bout d’un moment, je le vis secouer la tête en riant, je me pris donc ses cheveux, courts mais quand même, dans la tronche.

? « Tu me chatouilles ! »

Je me reculais net, interdite, sentant le rouge me monter aux joues. Quoi ? Je rougissais ? Je baissais la tête, soudainement muette. J’avais le cœur qui battait trop vite à mon goût, mais cela n’avait rien à voir avec un quelconque malaise. C’était tellement différend, tellement plus agréable.
En une demie heure, nous étions arrivés au chemin qui menait à ma maison. Il s’était arrêté et scrutait les lieux en silence. Je n’avais pas osé dire un mot depuis tout à l’heure, mis à part pour lui indiquer la route bien sûr, sinon, on en serait pas là…

? « Bon. Je saurais retrouver le chemin maintenant. Komawo, Seo H… Ma sauveuse. »
Seo Hee « C’est nul comme surnom, Ahjussi la demoiselle en détresse. »
? « C’est pas mieux, toi. »
Seo Hee « C’est moi qui l’ai inventé alors forcément que si, c’est mieux. »
? « J’ai une dette envers toi. »
Seo Hee « Oublie. »
? « Et si je te donnais mon cœur ? »
Seo Hee « Ouh ! Quel romantisme ! Crève. »

Il sourit, enleva sa veste (Un blazer bleu marine avec le col noir et les boutons style or, juste trop sexy soit disant passant), me le passa sur mes épaules (oui, ma veste était trempée, froissée et déjà morte depuis deux semaines, déchiquetée par Brossadent, le chien mais c'était ma veste fétiche...) et puis il commença à se pencher vers moi. Je n’avais d’ailleurs par remarquer que nous étions aussi proches. Non mais qu’est-ce qu’il compte faire ? Il m’embrassa sur la joue, ou plus précisément, au coin des lèvres et je crus que mon cœur allait lâcher pour de bon. Je le repoussais immédiatement, lui collant son bidon dans les mains, et son parapluie.

Seo Hee « Non mais qu’est-ce que tu crois faire ?! Dégage ! J’veux plus te… »

Je ne prenais pas peine de finir ma phrase, ça ne servait à rien de préciser que je ne voulais plus le revoir puisqu’on ne se reverrait jamais. Je jetais sa veste par terre, j’attrapais mon vélo et me dirigeais à grand pas le long du chemin menant chez moi. Je l’entendis rire mais je ne me retournais pas. Croyez le ou non. Je suis tombée amoureuse de ce garçon. J’allais devenir une mourante amoureuse d’un garçon qu’elle n’avait vu que deux heures, voilà ce que je répétais toute la soirée, ruminant contre moi même. J’allais être amoureuse de quoi ? Un souvenir. Ma tante trouva une veste sur la boîte aux lettres, un blazer bleu marine, elle finit dans ma chambre, sur le dossier de ma chaise, parfois, elle venait faire un tour dans mon lit, en guise d'oreiller.

Deux jours plus tard, mon médecin m’appelait pour m’annoncer qu’il y avait eu une erreur sur la liste d’attente de donneur, j’étais en réalité première sur la liste et un donneur s’était déjà présenté. Une semaine plus tard, j’allais renaître.

Dernière édition par Disturb le Ven 30 Aoû - 18:36, édité 1 fois

haha j'attends toujours la suite moi!! poker face

Hors propos

Et voilà =D

As if by chance
1. airplane

? « Aigo ! … … Aigo ! »
Seo Hee « Yeon Ji, arrête de te plaindre ! »
Yeon Ji « Unniiiie, ne me maltraite pas ! ! »

Un rire émana de ma gorge alors que je faisais demi tour et saisissais sa valise qu’elle trimballait difficilement. Ah, cette fille, quelle chochotte ! Choi Yeon Ji. Ma cousine. De un an ma cadette. Petite, mince, des cheveux très longs, bruns foncés, un visage typiquement coréen. Depuis un an, elle était revenue de son internat, et nous étions devenus comme inséparables, même si la plupart du temps, elle me tapait sur les nerfs… Derrière ses allures fragiles et naïves, elle était en réalité très intelligente, et avec un an d’avance, elle entrait déjà à l’université. Pas du tout sportive, râleuse, gentillette, timide, elle était un peu mon contraire. Sauf pour ce qui était de râler, peut-être. Enfin, j’ai beaucoup changé en deux ans. Avant mon opération du cœur, j’étais renfermée, agressive, méfiante, maintenant, je suis quelqu’un de très souriante, légèrement hyperactive, je n’en reste pas moins très lunatique, mais on sent que l’espoir a fait surface, et qu’il m’a ouvert à la vie. En clair, je suis plus sociale.
Vous vous demandez peut-être ce qu’on est en train de fabriquer, et bien c’est très simple. Yeon Ji entre dans une université Coréenne la semaine prochaine, à Séoul, et moi, en cousine adorable, je pars avec elle pour la surveiller. En réalité, mon oncle veut se débarrasser de moi sachant que j’ai atteint la majorité, et aussi, parce que j’ai toujours rêvé de retourner habiter en Corée. La maison de mes parents n’ayant pas été vendue, et n’étant pas très grande, nous pouvons vivre là bas, ma tante nous envoyant de l’argent régulièrement. J’avais réussi à décrocher mon diplôme, avec quelques difficultés, je vous l’accorde mais cela m’a tout de même permis de m’inscrire moi aussi à l’université, dans la section musique/composition, de plus, j’avais également réussi à obtenir un stage dans une agence. En réalité, mon père était compositeur dans cette agence, et lorsque j’ai appelé et que je me suis présentée, je crois qu’ils ont tout de suite compris qui j’étais. Quand je les ai appelé, la femme au téléphone sembla m’avoir tout de suite reconnue et elle m’a passé le directeur dans les minutes qui suivaient. Bref, là n’est pas la question, j’allais travailler dans le milieu qui me plaisait, c’est à dire la musique, j’allais marcher sur les traces de mon père, ma cousine allait pouvoir suivre le cursus qu’elle souhaitait et j’allais renouer avec mes racines.

Seo Hee « Bouge toi ! »

Elle leva des yeux de chiens battus vers moi. Il fallait savoir que nous courions en plein aéroport, je me trimballais sa valise et la mienne, plus un sac de sport, et elle, elle avait seulement son sac à main, mais non, elle ne peut pas faire d’effort. Je m’arrêtais net dans ma course, je faisais presque une tête de plus qu’elle, et je m’approchais d’elle avec un regard noir, je la fixais pendant seulement 10 secondes comme ça et elle partit en courant. Fière de moi, et de cette astuce qui marchait toujours pour la faire flipper, je commençais à courir à sa suite. Oui, je cours, merci mon nouveau cœur. Après avoir été déposer nos valises en catastrophe, nous arrivions enfin à l’embarquement, la femme au guichet fut surprise de nous voir et elle nous signala que une minute plus tard et c’était fini pour nous, ça aurait été trop tard. Je tapais ma cousine à l’arrière de la tête en lui disant de penser à courir plus vite la prochaine fois et nous grimpions dans le bus nous menant à l’avion. Il ne faut pas croire mais mes parents m’avaient laissé un héritage assez important que je n’avais presque jamais dépensé, pensant que j’étais vouée à mourir, je ne voyais pas en quoi dépenser mon argent dans des objets dont je n’aurais jamais le loisir de me servir était nécessaire. C’est pour cela que nous voyagions en première classe. Ma cousine m’avait fait tout un caca nerveux parce qu’elle voulait être du côté du hublot, et moi aussi je voulais être de ce côté. Je n’avais jamais pris l’avion, ce n’était pas pour rester sur le siège au bord de l’allée et mater les stewarts. J’avais donc acheté deux billets près d’un hublot, nous n’étions donc pas voisines mais elle était assise derrière moi.
Avant de rentrer dans l’avion, je lui tendais son billet pour qu’elle cherche d’elle même son siège. En fait, avec elle, j’avais l’impression parfois de me comporter comme une mère, je cédais à la plupart de ses caprices, je la mettais en garde quand ce qu’elle allait faire n’était pas réglementaire, mais comme je n’aimais pas agir comme cela avec elle, des fois, je la laissais complètement tombée et la laissais se débrouiller totalement seule. C’était un peu tout ou rien, je pouvais passer 20 minutes à la couver et après, pendant une heure, je la lâchais en ville, m’éclipsais et la laissais seule rentrer à la maison sans rien lui dire. Dans ces moments là, elle était totalement perdue, entre ma tante qui était une vraie mère poule et moi qui y jouais aussi, une fois livrée à elle même, elle ne savait plus rien faire. Une vrai enfant gâtée pourrie. Bref, là, elle se démerdait. Timide comme elle était, elle allait aussi devoir se débrouiller pour réveiller le jeune homme qui dormait sur le siège qui la séparait de son siège près du hublot. J’avais de la chance, mon jeune homme à moi ne dormait pas, d’ailleurs, il prenait l’autre en photo.
J’arrivais donc près de ma place, je lançais un léger regard à ma cousine qui était déjà en train de baisser les yeux et de regarder son siège avec insistance, comme si ça allait se faire lever le jeune homme sans qu’elle n’ait à lui demander. Tiens, ce sont deux asiatiques. Je dirais même Coréen. Non mais attendez une petite minute, sur les sièges de l’autre côté de l’appareil, y’a aussi des Coréens ! On est encerclé ou quoi ? 1, 2, 3, 4, 5… 6. Dans un compartiment première classe qui ne prend que 12 places, c’est quand même pas mal. Je plaçais mon sac de sport au dessus de mon siège à l’emplacement de rangement, non sans remarquer qu’il y avait déjà un sac identique au mien. Je baissais alors les yeux, me demandant si c’était le garçon assis à côté de moi qui le possédait. Il devait être un peu plus âgé que moi, il avait un visage gentillet et une masse hirsute de cheveux plus ou moins roux sur la tête. Je haussais un sourcil.

Seo Hee « Pardon. »

Il releva les yeux vers moi et se leva pour me laisser passer. Je lui lançais un petit sourire en guise de remerciement et il fit de même puis je m’installais. Je me retournais alors et découvrais que Yeon Ji était toujours au milieu du couloir, immobile. Je pouffais de rire et me retournais.

Yeon Ji « Unnie… »
Seo Hee « Hum… ? »

Un silence s’installa. Je ne bougeais pas, j’avais pensé à sortir un livre de mon sac de sport et j’attrapais mes lunettes qui étaient dans la poche de mon sweat. Oui, je porte des lunettes. Ce sont des lunettes de vu stylées RayBan noires.

Yeon Ji « Je… Je vais aux toilettes. »
Seo Hee, ailleurs « Hum… Ne tarde pas, on va bientôt décoller… »

Je me retournais une nouvelle fois et la voyais se faufiler jusqu’aux toilettes. J’eus un rire machiavélique mais je m’arrêtais net quand je remarquais que le garçon à côté de moi me dévisageait. Je lui lançais un petit sourire et me remettais droite sur mon siège en ouvrant mon livre.

? « Hé, Soo Hyun, il est Ki Seop ? »

C’était le garçon à côté de moi qui avait parlé. Le garçon dans la rangée en face se tourna vers mon voisin et haussa les épaules. Il avait l’air plus âgé que les autres, des cheveux bruns hirsutes sur la tête, un air sérieux.

Soo Hyun « Bah tu sais, il est rentré plus tôt avec Ki Ra. »
Mon voisin « Ouh les petits cachottiers ! »
Soo Hyun « En même temps, ils sortent ensemble, ils font ce qui leur plaît… »
Mon voisin « Il est pas sympa de pas me l’avoir dit… »
Soo Hyun « Tu sais, je crois qu’il n’avait qu’une envie, rentrer. Tu sais bien que lui et la France, c’est plus tellement ça depuis la dernière fois… »

Pffiou, plus chiante comme discussion, tu meurs. Ah, mais c’est que ma cousine chérie est de retour ! Je viens d’entendre l’hôtesse lui dire d’aller vite s’asseoir parce que nous allons bientôt décoller. Je prenais mes lunettes et faisais genre de les nettoyer pour avoir son reflet dans les verres. Huhuhuhu, elle était encore debout au milieu du couloir, tenant des deux mains son sac à mains contre elle. Elle ouvrit la bouche mais ne dit rien. Elle était d’une timidité maladive, ça faisait presque peur. Je sais, vous vous dites, je suis une cousine indigne, je ne fais rien pour l’aider, je l’espionne et je me moque d’elle, mais c’est pas en faisant tout à sa place qu’elle résoudra le problème ! Là, au moins, elle apprend à se débrouiller !

Yeon Ji « Hum… Par… Pardon… »

Vas y, je suis avec toi ! Mentalement parlant bien sûr. Je sentis peser pour la seconde fois le regard de mon voisin sur moi. Je lui lançais un regard en coin, histoire de lui dire, mêle toi de tes fesses, mais ça ne le perturba pas et il haussa un sourcil. Dans les hauts parleurs, l’hôtesse de l’air nous invitait à attacher nos ceintures. Je vis alors dans les verres de mes lunettes comme une vague de panique traverser le visage de Yeon Ji et elle commença à s’agiter. Je soufflais alors et me retournais, la fusillant du regard. Quant à elle, elle me refaisait le coup du regard de chien battu.

Seo Hee « Aigo, Yeon Ji ! … YAH ! La belle au bois dormant, y’a une demoiselle coincée des fesses qui voudrait passer ! »

Pour se faire remarquer, rien de mieux que de parler bien fort et d’utiliser des termes vulgaires. Honte à toi, Yeon Ji ! Le garçon sursauta et se leva d’un bond. Il regarda autour de lui, affolé, Yeon Ji s’inclina poliment et passa alors que moi je lui faisais un petit sourire ironique et un petit signe de la main. Celui là était plus jeune, il avait des cheveux noirs sur la tête et une bonne bouille d’enfant.

Seo Hee « Yeon Ji, je te préviens, va falloir que tu bosses dur là dessus, niveau relationnel, tu crains un max. »

Je me retournais et remettais mes lunettes sur mon nez. Il était temps pour tout le monde d’attacher sa ceinture. Le garçon à côté de Yeon Ji se pencha sur son siège et vint taper sur l’épaule de mon voisin.

?? « Hé, Hyung, évite de vomir sur la demoiselle à côté de toi, ce serait bête que l’histoire se répète… »
Mon voisin, se retournant d’un coup « Dong Ho ! »

Le dénommé Dong Ho commença à ricaner en se rasseyant normalement sur son siège, alors que moi, je dévisageais mon voisin. Il se tourna vers moi, l’air affolé, et par réflexe, je mettais une main devant sa bouche.

Seo Hee « Non, par pitié, ne me vomissez pas dessus sinon je vous préviens que je vous fait tout bouffer direct ! »

Le garçon écarquilla les yeux et commença à s’agiter, apparemment, je l’empêchais de parler. J’enlevais ma main, suspicieuse, prenant également conscience que bloquer sa bouche avec ma main n’était pas la meilleure chose à faire, si vous voyez ce que je veux dire…

Seo Hee « Vous vous appelez comment ? »
Mon voisin « Kevin… »

Je haussais un sourcil.

Seo Hee « C’est votre vrai nom ? »
Dong Ho « Non, attends deux secondes, Noona, tu sais pas qui on est ? »

De quoi il m’appelle Noona, celui là ? Un peu de respect… En même temps, j’ai pas trop envie qu’il m’appelle Ajumma… Je me tournais vers le garçon derrière, lançant au passage un regard à ma cousine.

Seo Hee « Pourquoi, je devrais ? T’es un nain célèbre ? »

Yeon Ji me suppliait du regard, elle avait sûrement peur que je fasse un scandale, comme d’habitude. Ouais ouais, j’ai peut-être pas tellement changé que ça, on va dire seulement que je suis moins méfiante qu’avant… Et plus sportive, aussi. Je l’ai pas encore frapper, c’est déjà ça, non ? Ca veut bien dire que j’ai fait des progrès ?

Dong Ho « Quoi ? Mais je suis pas un nain ! T’es coréenne, toi, non ? Tu connais pas les U kiss ? »
Seo Hee, mi surprise, mi blasée « C’est un groupe de nains célèbres dans ton genre ? »
Dong Ho, se tournant vers Kevin « Hyung ! »
Seo Hee, me tournant à mon tour vers Kevin « Bon, allez, file ton vrai nom. »
Kevin, avec des yeux grands comme ça (héhéhé) « Woo Seong Hyeon. »
Seo Hee « Bah voilà, vous voyez quand vous voulez, vous pouvez arrêter de faire les imbéciles… Bien, Seong Hyen-ssi, tu me vomis dessus, tu me dois 1 500 000 won, ok ? »

Il hocha la tête, la bouche grande ouverte, alors que le garçon derrière était en train de pester parce qu’on ne connaissait pas les U kiss je sais pas quoi.

Seo Hee « Brave garçon. »

Je lui faisais un dernier petit sourire, forcé et terriblement ironique, et je me tournais du côté du hublot. On allait décoller. Pour tout vous dire, je suis restée pendant au moins 30 minutes le nez collé au hublot. La vue d’un avion est magnifique ! Seulement, au bout d’un moment, je me tournais vers Yeon Ji, je ne l’avais pas entendu depuis tout ce temps non plus, non pas que cela m’inquiète mais on ne sait jamais. Tiens, le nain était en train de lui parler. Il lui racontait comment il s’était cassé la figure sur scène en dansant à une émission télé et comment il était tombé sur un certain Eli, faisant que ce dernier avait un bleu énorme à la cuisse. Je souriais. Yeon Ji gardait sa tête basse mais elle ne pouvait s’empêcher de rire devant la façon de raconter du gamin. Enfin, gamin, nain, tout ça, je suis sur qu’il est plus grand que moi mais c’est pas de ma faute si il a une tronche d’enfant. Quand il me vit tournée vers eux, son visage s’illumina et il me fit signe de la main de ne pas bouger. Je tournais immédiatement la tête en levant les yeux au ciel et observais mon voisin complètement agrippé à son siège.

Seo Hee « Alors c’était pas une blague, t’es vraiment malade en avion ? »

Mon voisin se tourna vers moi avec un regard suppliant, il était un peu pâle. Je penchais ma tête sur le côté et eu un petit sourire.

Seo Hee « T’es mignon, toi. »

Il ouvrit de grands yeux et le rouge parsema ses joues.

Seo Hee « Voilà, maintenant, tu as repris des couleurs. »

J’affichais un sourire satisfait alors que le nain de derrière me tendait un écouteur. Je le jaugeais un moment mais il me ficha l’écouteur dans l’oreille.

Seo Hee « Yah, tu te crois où le nain ?! »
Dong Ho « Ecoute ça, Noona ! C’est notre chanson, 0330. »

Une musique résonnait alors dans mon oreille. Par pure curiosité, je gardais l’écouteur à mon oreille et me concentrais dessus. Au bout d’un certain moment, il se mit à bondir sur son siège, tirant sur l’écouteur et manquant de me l’arracher de l’oreille.

Dong Ho « Là, c’est moi qui chante ! Tu écoutes, tu écoutes ? Ha ! Et là, c’est Kevin Hyung ! »

Je me tournais vers le dénommé Kevin qui me sourit. Puis, avant que j’ai le temps de quoi que ce soit, le nain m’arracha l’écouteur des oreilles et le tendit à ma cousine.

Dong Ho « Tiens, je vais te faire écouter à toi aussi. »

Il lui colla les deux écouteurs dans les oreilles en se penchant vers elle, et je la vis virer au rouge écrevisse, j’eus un petit ricanement moqueur et elle me lança un regard suppliant. Dong Ho se tourna de nouveau vers moi avec un grand sourire.

Dong Ho « Alors, tu en penses quoi ? »
Seo Hee, avec un regard plein d’admiration « Wouhhaaaa. C’est nul. »

Je tendais la main et lui ébouriffais les cheveux puis je me tournais pour être assise normalement sur mon siège et arrêter de me défoncer le cou et la colonne vertébrale à être complètement tournée vers eux.

Dong Ho « Soo Hyun Hyung ! Elle a dit qu’on était nul ! »

Rah, mais c’est qu’il m’énervait à toujours appeler ses Hyung à la rescousse. Je me tournais vers le jeune homme qui avait réagit à l’appel de Dong Ho et je soufflais pour ensuite réajuster mes lunettes sur mon nez, empoignant mon livre, l’air concentrée. Le nain n’arrêtait pas de gueuler comme un petit malade, en parlant à Yeon Ji toutes les 30 secondes, lui demandant encore et encore si elle, elle aimait, mais timide comme elle était, elle n’osait que hocher la tête. Au bout d’un moment, blasée par les beuglement du nain, je me penchais vers Kevin, un air désapprobateur sur le visage.

Seo Hee « Tu peux pas le contrôler un peu ? »
Kevin, avec un petit sourire désolé « Il n’écoute jamais personne… »
Seo Hee, hochant un sourcil « Tu veux que je te donne des leçons pour être autoritaire, regarde moi, ça marche plutôt bien. »

Nous nous tournions tous les deux vers Yeon Ji qui gardait la tête basse. Kevin et moi échangèrent un sourire et nous tournions de nouveau normalement.
Le reste du voyage, soit disant passant terriblement long, se passa plutôt calmement, en fait, avec Kevin, on a mis un somnifère dans la boisson de Dong Ho, et ça l’a calmé direct. C’était très marrant. Du coup, ça a occupé Kevin et il a arrêté de jouer les grands malades dans l’avion. Je dois avouer qu’on a bien rigolé tous les deux, c’est un garçon vraiment adorable et très mignon en plus. On jouait au premier qui arrivait à faire rougir Yeon Ji, j’ai gagné 5 – 4, il était plutôt doué quand même. On a parlé un peu musique, et j’ai fini par croire à leur histoire de groupe, même qu’ils ont tous interprété une chanson, sans Dong Ho qui dormait d’un sommeil de plomb. J’ai vachement parlé aussi de mon envie de devenir compositrice, normal, ils sont dans la musique quand même.
Dong Ho se réveilla alors que nous atterrissions, il avait l’air d’avoir la tête complètement dans le cul, et ça nous occupa beaucoup de nous moquer de lui avec Kevin, ce qui permit à Kevin aussi de se détendre de ne pas être malade lors de l’atterrissage, le pire moment soit disant. Nous fumes séparés à la sortie de l’avion, une cinquantaine de fans les attendaient à l’aéroport et à peine descendus, ils furent encerclés par des gardes du corps alors que des majordomes où je ne sais quel autre genre de serviteur allaient récupérer leurs valises. Même pas le temps de faire un petit signe de la main au mignon Kevin. Pas de numéro de téléphone non plus. Enfin, c’est pas ça qui va m’attrister, la vie est ponctuée de rencontres fortuites et éphémères. Par contre, il y avait quelque chose qui clochait avec Yeon Ji. Elle avait l’air de faire la tête.
Alors que le taxi venait de nous déposer devant la petite maison de mes parents, je me tournais vers Yeon Ji, un air mauvais sur le visage.

Seo Hee « Qu’est-ce que tu as à faire la tronche, toi ? »
Yeon Ji, une moue d’enfant triste sur le visage « Unnie… Pourquoi tu as endormi Dong Ho Oppa ? »
Seo Hee, mi surprise mi énervée « ‘Dong Ho Oppa’ ? ‘Dong Ho Oppa’ ? Depuis quand tu mets des Oppa comme ça toi ? C’est un gros râleur, j’en pouvais plus de l’entendre se plaindre à tout de champ… »
Yeon Ji « Tu es toujours aussi égoïste, Unnie. »

Et la voilà qui filait vers la maison. Moi, égoïste ? Arrivée à la porte, elle se tourna vers moi, tournant la poignée sans résultat. Je sortais les clés de ma poche et les agitais devant moi. Elle revint vers moi, la tête basse.

Yeon Ji « Mi an né, Unnie. »

Je levais les yeux au ciel, empoignais sa valise et la mienne et me dirigeais vers la porte d’entrée que j’ouvrais. C’était une maison à un étage, avec deux chambres et une salle de bain à l’étage, le salon et la cuisine au rez de chaussé, le stricte nécessaire pour une petite famille. Tous les meubles étaient recouverts par des draps et il y avait une énorme épaisseur de poussière sur le sol et les meubles, va y avoir du boulot… Je posais toutes les affaires dans l’entrée et j’ouvrais mon sac de sport pour récupérer mon téléphone et appeler ma tante, et là, ce fût le drame. La bouche grande ouverte, je retournais le sac de sport alors que tout un tas de chose en sortait, ça allait de caleçons à des livres, il y avait même un casque et un MP3. Mais rien à moi. Je levais les yeux.

Seo Hee « Pourquoi !? Ash ! »

Je reprenais le sac, sentant la panique monter en moi. Mais ça ne servait à rien, c’était clair que ce n’était pas le mien.

Yeon Ji « Unnie, qu’est-ce qu’il se passe ? »

Je m’assis sur le sol en tailleur, regardant autour de moi, cherchant une solution. Je fouillais dans tout le bordel maintenant étalé dans le couloir, mais en vain, pas de trace d’une quelconque information sur son propriétaire.

Yeon Ji « C’est pas ton sac ? Qu’est-ce qu’il y avait dans le tien de si important qui te mette dans cet état ? C’est rare de te voir aussi affolée… »

Je la fusillais du regard alors que je sentais comme ma force me quitter, mon souffle augmentant petit à petit. J’avais du mal à réfléchir.

Seo Hee « Il y a mon téléphone et… La veste. »

Je me levais de nouveau et arpentais le couloir, ne cessant de répéter ‘réfléchit, réfléchit’. Ma cousine haussa un sourcil.

Yeon Ji « Quoi ? Cette veste, tu l’as encore ? »

Je me tournais vers elle, l’air féroce, elle baissa la tête immédiatement. Oui, j’avais encore cette veste, je n’arrivais pas à la jeter, en plus, il fallait avouer qu’elle était classe et elle m’allait, bien qu’elle soit un petit peu grande, ça ne faisait pas ridicule sur moi et j’aimais la porter. Non, elle n’avait plus du tout son odeur, non, je ne dormais plus avec, mais oui, j’aimais l’avoir avec moi. Et non, je ne pense plus à lui. Sauf quand je vois la veste… Mais le temps a passé, il a sûrement changé tout comme moi j’ai changé, ça ne sert à rien de ressasser le passé. N’empêche que je veux retrouver cette veste ! Je tendais alors la main vers Yeon Ji, l’air insistant.

Seo Hee, autoritaire « Passe moi ton téléphone. »
Yeon Ji, tendant la main avec son téléphone, méfiante « Unnie, tu vas pas le jeter par la fenêtre pour passer ta colère ? »
Seo Hee, haussant un sourcil après avoir pianoté sur le téléphone et l’avoir amené à mon oreille « Mais de quoi tu parles ? »
Yeon Ji, baissant les yeux « Bah la dernière fois… »

Je levais les yeux au ciel, recommençant à faire les cent pas, cette fois dans le salon, slalomant entre la table basse, la table à manger, le canapé… La sonnerie retentissait. C’est assez bizarre de se dire que j’appelle mon propre téléphone… Oui, je l’avais laissé dans mon sac de sport, il fallait maintenant seulement prier pour que la personne possédant mon sac à ce moment précis décroche.

Dernière édition par Disturb le Ven 30 Aoû - 18:46, édité 1 fois

Haha j'adore!! je veux aussi la suite!!!!

Hors propos

Et voilà le nouveau chapitre avec la surprise (si c’en est encore une) sur l’identité du premier amour de Seo Hee =D Ce qui implique donc des retrouvailles, comment vont-elles se passer ? =)
Je vous souhaite une très bonne lecture.
Comme musique, c’est donc Miracle des U Kiss =D
Merci Baba pour ton commentaire ♥

As if by chance
2. our bag

?, après seulement deux sonneries « Allô ? »
Seo Hee « Seong Hyen ! C’est toi le trouduc’ qui a le même le sac que moi ? »
Kevin « Oh, c’est donc ton sac, Noona ? »

Pourquoi est-ce qu’il m’appelle Noona aussi celui là ? Pour information, il doit sûrement être plus vieux que moi. En même temps, c’est vrai que je fais carrément plus autoritaire que lui et je dois donc donner l’impression d’être au dessus de lui dans la hiérarchie. En plus, je ne suis pas sûr de lui avoir filé mon prénom. N’empêche qu’il me vieillit, le saligaud.

Seo Hee « Bon, file moi ton adresse, je viens fissa. »
Kevin « Noona, t’as un copain ? »
Seo Hee, sceptique, sentant la connerie venir « Non pourquoi ? »
Kevin « Parce que tu as une veste de mec dans ton sac. »
Seo Hee « Tu touches à cette veste je te promet que je te rase la tête et que je te coupe les mains. Fouille plus dans mon sac, t’as compris ? »

Je l’entendis me répondre ‘oui’ d’une petite voix et je me ruais sur la première chose que je trouvais pour écrire, trouvant un crayon qui sortait de je ne sais où. Je notais donc l’adresse de Kevin, et de tout le groupe sûrement, sur le bras de Yeon Ji, elle ne protesta pas, je vous paris tout ce que vous voulez qu’à peine j’aurais mis les voiles, elle ira recopier cette adresse dans son journal intime. A peine avais-je finis de l’écrire que je le remerciais et que je lui disais de se préparer à me recevoir dans la demie heure qui suivait. Je laissais donc en plan Yeon Ji, non sans lui préciser que la maison avait intérêt à être clean quand je rentrerais et je me ruais dans la rue. Bon, je vous avoue que ça fait quand même un moment que j’ai pas mis les pieds à Séoul, autant vous dire que je n’ai pas cherché plus loin et j’ai chopé un taxi direct.
Une demie heure plus tard, j’étais dans un quartier résidentiel mais qui restait relativement discret tout de même. Il y avait une grande maison à un étage qui traînait entourée d’autres maisons plus ou moins grandes. Bref, une rue avec des maisons quoi. Sans chercher ni pour qui ni pour quoi, je me ruais sur la porte en tambourinant comme une malade. Collant mon oreille à la porte, je guettais le moindre chahut de la part des garçons du groupe mais il n’y avait pas un bruit. Puis la porte s’ouvrit et je découvris Kevin, non sans qu’il est changé de vêtement depuis le passage de l’avion, les yeux complètement dans le vague et un épis ridicule sur le crâne.

Seo Hee « Tu foutais quoi ? »
Kevin « J’me suis endormi… »

Il bailla et un sourire étira mes lèvres. Ce garçon était décidément trop choux. Je jetais un regard par dessus son épaule alors qu’il ne m’invitait toujours pas à rentrer.

Seo Hee « T’es tout seul ? Tu m’invites pas à… »

Je me coupais net dans mon élan, un garçon était arrivé par derrière Kevin et avait posé sa tête sur son épaule, me scrutant intensément, l’air tout aussi ailleurs que Kevin. Pour sur que ce garçon avait lui aussi piqué un somme. Il avait maintenant des cheveux blonds, qui tombaient presque devant ses yeux mais pas encore, une sorte de masse hirsute et aux allures incoiffables mais pourtant bien des plus finement coiffée.

? « T’es qui toi ? »

Sa phrase me laissa en plan, j’en ouvrais la bouche de surprise. Je le regardais au travers de mes lunettes, l’air totalement surprise, tellement sur le cul que j’étais incapable d’articuler un son. C’était à cause de mes lunettes ? C’est vrai que je n’en avais pas porté le jour de notre rencontre. Ou alors c’était mes cheveux peut-être ? A l’époque, j’avais les cheveux longs, tombant presque jusque dans le creux de mon dos, aujourd’hui, ils ne tombaient même pas sur mes épaules mais descendaient seulement sur mes joues. Ils étaient pourtant toujours aussi ondulés et j’avais encore cette mèche qui me barrait le visage. J’enlevais mes lunettes, peut-être dans le but qu’il puisse me reconnaître cette fois. Mais il me regarda une dernière fois avec froideur et repartit en haussant les épaules. Lui. Mon premier amour. Le garçon avec son putain de bus en panne, avec sa stupide veste et les mots qu’il avait prononcés juste avant qu’on se sépare pour ce que je croyais à jamais. Bordel. Il m’avait pas reconnue. J’en restais interdite.

Kevin « Ca va ? Viens rentre. »

Je me glissais dans l’entrebâillement de la porte et suivais Kevin docilement, ce qui ne me ressemblait pas, mais j’étais encore trop confuse.

? « J’espère que y’avait pas ces boulets de paparazzi dehors sinon on est partit pour une bonne semaine de merde à crouler sous les questions par rapport à cette fille. T’as remis ça ? T’as vomi sur elle, c’est ça ? »

Kevin commença à râler alors qu’il m’emmenait dans le salon. Il était là, assis dans la canapé, il attrapa un coussin qu’il blottit contre sa poitrine, bailla et alluma la télé. Il ne levait pas les yeux de l’écran alors que Kevin lui expliquait la situation. Et une fois qu’il fut au courant de tout dans les moindres détails, il se contenta d’un ‘ha’ las et distant. Je ne pouvais m’empêcher de détacher mon regard de ce garçon que j’avais côtoyé deux heures dans ma vie. Deux heures si importantes pour moi, deux heures avec des souvenirs jamais effacés, toujours gardés, intarissables. Je l’avais reconnu du premier regard, même si il faisait plus vieux, même si la couleur de ses cheveux avait changée, même si il n’était pas habillé pareil, j’avais tout de suite su que c’était lui. Et pourtant, lui, il n’en était pas capable. Peut-être ces deux heures de sa vie n’avaient pas été aussi importantes que ça et qu’il m’avait effacé de sa mémoire en un claquement de doigt.
Kevin se tourna vers moi et me fit signe de patienter un peu. Il nous laissa seuls et il n’y avait que pour seuls bruits de fond la voix mélodieuse et enjouée de la présentatrice télé. Pas un regard, pas une parole. Lorsque Kevin revint et me bouscula légèrement pour passer à côté de moi, je sursautais et amenais une main à mon cœur. Un petit rire émana de la gorge de Kevin qui, à cause de mon manque de réaction, me scruta d’un drôle d’œil.

Kevin « Tu es sûr que ça va ? Tu as l’air… Ailleurs… »

Je secouais la tête et souriais, certes pour cacher qu’il avait bien raison et que j’étais ailleurs. Il avait posé mon sac sur la table du salon, entre mon premier amour et la télévision, et il me tendit une petite boîte en carton.

Kevin « Je suis désolé, en cherchant ton téléphone, j’ai fait tomber ça. »

Je jetais un œil à ce qu’il me tendait. Mes médicaments, par instinct, j’amenais ma main à mon cœur, sentant bien sûr les battements de celui-ci. J’en avais presque oublié que mon sac de sport contenait aussi les médicaments que j’étais obligée de prendre chaque jour, pour éviter un rejet de mon nouveau cœur, je pouvais mourir si je ne les prenais pas, faire une infection rénale, un rejet de la greffe, bref, rien de bien réjouissant. J’attrapais la boîte, je n’en étais cependant pas le moins du monde paniquée.

Seo Hee « Je peux avoir un verre d’eau ? »

Alors que Kevin hochait la tête et se dirigeait sûrement vers la cuisine me chercher un verre d’eau, je me dirigeais à pas de loup vers la table où trônait mon sac de sport, je le posais sur le sol pour ne pas gêner monsieur-je-ne-me-souviens-pas-de-toi et je sortais la veste, quitte à me prendre des moqueries de sa part de l’avoir gardée depuis tout ce temps, mais histoire de voir si ça allait lui faire revenir la mémoire. Je le vis du coin de l’œil jeter un regard dans ma direction alors que je la dépliais bien sous ses yeux pour la replier délicatement par la suite, mais il se détourna et recommença à regarder la télé sans rien dire. Légèrement abattue, ne sachant pas non plus quoi faire à part lui cracher à la figure et le traiter de con, je rangeais mon sac en silence, c’est qu’il avait tout retourné le petit Kevin à chercher mon téléphone. Bon. Il ne réagissait pas. Il ne me reconnaissait vraiment pas. Arg, ça allait me faire piquer une crise, je le sentais ! Au moment où j’allais me lever et m’énerver, Kevin me tendit un verre d’eau. Je le regardais, d’abords surprise, ayant oublier la raison de ce verre, et puis, le fait que j’ai encore la boîte de médicaments dans les mains me fit percuter à nouveau. Je sortais donc trois cachets de la boîte, une pilule bleue ciel et deux gélules blanches/rouges. Je mettais le tout dans ma bouche sans me poser plus de question et j’avalais le verre d’eau cul sec. Kevin avait de grands yeux. Je lui tendais le verre en m’essuyant la bouche d’un revers de la main.

Kevin « Euh… C’est pas déconseillé les trois d’un coup ? »
Seo Hee, indifférente « Question d’habitude. J’suis censée avoir quelque chose dans le bide après avoir avalé ça, t’as pas un truc à manger ? »
Kevin, se tournant vers le garçon dans le canapé « Ki Seop, il reste quelque chose dans le frigo ? »

Ki Seop… Dire que je n’apprenais même pas son prénom de sa bouche.

Ki Seop « Tu ne veux pas non plus lui proposer de faire une sieste ici ? »
Kevin, se tournant vers moi « Ne fais pas attention à lui, c’est un vrai grincheux depuis qu’il a eu un accident y’a deux ans… »
Ki Seop, se redressant et se tournant vers nous « Tu peux éviter de déballer ma vie à une étrangère ? »
Kevin, ne se souciant guère des paroles de Ki Seop « En fait, c’est assez marrant, on était en France, notre bus était tombé en panne et on l’a envoyé chercher de l’aide, il avait perdu à pierre/feuille/ciseaux… »

Une étrangère… Je n’étais plus qu’une étrangère. Ki Seop se leva, sans pour autant venir vers nous. En fait, j’avais envie de savoir la suite, parce que je sentais que c’était la clé de ce mystère sur le fait qu’il ne me reconnaissait pas. Il avait l’air tellement différend de celui que j’avais connu. Dans mes souvenirs, il n’était pas aussi froid et méfiant, c’était comme si les rôles c’étaient en quelques sortes inversés.

Kevin « Il est revenu deux heures plus tard, avec un bidon d’essence et sans veste, on a réparé le bus et en montant dedans, il a loupé la marche, s’est fracassé la tête sur une autre marche et BIM, traumatisme crânien, il a complètement oublié les deux heures qui ont précédées cet accident. »

Quoi ? C’est pour un truc aussi débile qu’il ne se souvenait pas de moi ? Je me tournais vers lui, plongeant mes yeux dans les siens, il parut surpris de l’intensité dans mon regard.

Kevin, haussant les épaules « Bref, depuis cet accident, c’est un vrai grincheux, rabat joie, agressif, lunatique, méchant…. »
Ki Seop « Kevin… »

Kevin ne vit pas le coup venir et se prit le coussin en pleine tronche. Le temps pour lui de reprendre ses esprits que j’avais déjà ramassé mes affaires et me dirigeais vers la sortie. Au moment où je passais la porte, Kevin m’avait attrapé le bras et me faisait me retourner. Il me scrutait, plus surpris qu’autre chose. Je ne savais pas quoi faire, je n’arrivais plus à réfléchir, c’était un peu comme si deux heures de ma vie partaient en fumée, et pas les moins importantes bien sûrs, deux heures qui étaient restées gravées dans mon esprit pendant deux ans. Même si je l’avais revu, même si je savais son nom, j’aurais préféré gardé mes souvenirs intactes. J’allais fuir, parce que c’était la plus simple des choses à faire et vu l’état dans lequel devait être mon cerveau, c’était le mieux que je pouvais faire.

Kevin « Ton prénom ? »

Je regardais par dessus son épaule. Ki Seop était là. C’était tellement étrange de penser à lui en mettant un prénom sur sa tête. J’hésitais.

Seo Hee « Seo… Seo Hee. »

Honte à moi, j’ai failli donner un faux prénom. Heureusement, je me suis ravisée. Ca aurait été la meilleure ça, que tu donnes un faux prénom… Tu n’avais plus que ça à faire pour fuir les fantômes de ton passé. Son fantôme. Parce qu’il n’y avait plus d’espoirs à avoir, hein ? En même temps, tu as été vraiment ridicule d’avoir de l’espoir là dedans… Ki Seop haussa un sourcil et disparut au fond du couloir, emportant avec lui mes souvenirs. Je baissais les yeux, Kevin lâcha mon bras.

Kevin « Je me suis permis d’enregistrer mon numéro de téléphone dans ton répertoire. »

Je levais un œil vers lui. Pensait-il vraiment que ça allait suffire pour que je le rappel ? N’avait-il pas compris que je prenais un malin plaisir à faire tout ce qu’on ne voulait pas que je fasse et à ne pas faire ce que l’on me demandait de faire ? Cependant, il réussit à me faire oublier pendant deux secondes le trou noir qui planait au dessus de ma tête et qui menaçait à tout moment de m’engloutir. Je me redressais et prenais un air fière, un sourire narquois sur le visage, mais au moment où j’allais ouvrir la bouche pour répliquer, il me coupa la parole.

Kevin, un air triomphant sur le visage « J’ai aussi pris soin de noter celui de ta tante, de ta cousine et de ton université. Si tu ne m’appelles pas, je me ferais un plaisir de leur passer un petit coup de fil. Je suis sûr qu’ils seront ravis de savoir que tu fais du commerce de poulet. »
Seo Hee, sur le cul « Du commerce de quoi ? Je fais pas de commerce de poulet ! »

Avant que je n’ai le temps de dire quoi que ce soit, il partit en courant chez lui et revint avec une étrange chose dans les bras. Il me la fila entre les mains, sortit un appareil photo de la poche arrière de son pantalon et un clic retentit. Je poussais un hurlement, sans pour autant éjecter l’animal à plume de mes bras, je ne suis pas non plus une sadique.

Kevin « Je te présente Boy Cot, notre coq. »
Seo Hee, l’air féroce « Enlève moi ça tout de suite. »

Il rigola et m’enleva le poulet des bras, le posant sur son épaule comme si de rien n’était. L’animal resta perché sur son maître, me scrutant de profil. Kevin agita l’appareil photo sous mon nez. Il était fou, lui ou quoi ? J’enlevais une plume qui s’était coincée dans les mailles de mon pull mais il me la prit des mains et la coinça dans mes cheveux, comme si j’étais une Indienne.

Kevin « Tu m’appelles ? »
Seo Hee « Dans tes rêves. »
Kevin « A demain alors, j’attends ton appel. »

Il me servit un dernier sourire et refermais la porte derrière lui. Je restais muette, la porte close face à moi. Je n’avais rien suivis sur la fin, je vous l’avoue. Qu’est-ce que c’est que cette histoire de poulet ? C’est leu animal de compagnie ? C’est pas juste trop des malades ? Mais à peine fus-je seule que l’indifférence de Ki Seop à mon égard me frappa de plein fouet.

Rohh tu sais que je t'adore?!Punaise le pire c'est que je veux encore la suite!! Tarde pas trop hein!! poker face

Hors propos

Haha, t'inquiète Baba, après celui là, j'en ai encore un d'avance =D
J'espère cependant qu'il vous plaira ! =D
Bonne lecture !

Pour ce qui est de la musique, voilà une chanson du nouvelle album des U kiss =)

As if by chance
3. his girlfriend

N'empêche, je n'en reviens pas. Il m'a oublié. Pour de vrai. C'est comme si on ne s'était jamais rencontré, en fait. C'est dingue, pendant deux ans, je m'étais fait une raison, je ne le reverrais jamais de la vie, et du coup, je n'en souffrais pas. Mais voilà, maintenant que je l'ai revu, que j'habite dans la même ville que lui, que mes chances de le revoir se font moins rares qu'avant, je n'existe plus pour lui. Ça fait tellement mal.
Les mains dans les poches, je marchais le long de la rue qui me permettait de rentrer chez moi. J'avais pris le bus mais je m'étais trompé d'arrêt, du coup, je marchais depuis une bonne demie heure. Mais qu'importe, un bol d'air frais me faisait le plus grand bien. Je n'avais pas vraiment les idées en place et je ne voulais même pas y mettre de l'ordre. Marcher sans réfléchir était plutôt agréable. J'avais coupé mon téléphone, comme ça, pas de message de ma cousine, c'est qu'elle ne sait rien faire par elle même et que du coup, elle est toujours en train de m'appeler pour que je l'aide. Je changeais mon sac d'épaule, c'est qu'il commençait à être de plus en plus lourd au fil de ma marche. Comme quoi, même en bonne santé, on peut se fatiguer. Tout me paraît si morose, maintenant... Quoi ?! Attendez une petite minute, qu'est-ce que je suis en train de dire ? Je m’arrêtais en plein milieu de la rue et levais les yeux vers le ciel.

Seo Hee « Depuis quand tu te laisses abattre comme ça ? Tu vas te ressaisir fissa ma fille ! »

Je fronçais les sourcils. Non mais c'est vrai quoi. Je ne suis plus malade, j'ai plus à déprimer comme une débile qui se croit déjà morte. Ok, tu aimais ce gars, mais tu ne l'aimes plus maintenant, non ? Y'a aucun espoir de toute façon, alors comme ça, le problème est réglé. Je reprenais ma marche, essayant de sourire, bon, ça donnait plus un rictus crispé mais on s'en fiche, l'intention était là. Quinze minutes plus tard, j'entrais chez moi. Tout était rangé, nickel, elle m'avait obéi. Oh, et en plus, ça sentait drôlement bon là dedans. Non attendez, elle a fait la cuisine ?

Seo Hee « Aigo, Yeon Ji, tu as fait la cuisine ? »
Yeon Ji « J'ai même rangé tes affaires dans ta chambre, j'ai passé un coup d'aspirateur et j'ai appelé Omma. »

La voilà qui arrivait de la cuisine avec deux assiettes dans les mains et qui les emmenait dans le salon, sur la table qui était soit disant mise. Non, vous déconnez, elle a réussi à faire tout ça toute seule ?

Seo Hee « Qu'est-ce que tu veux me demander ? »

Faut pas me prendre pour une conne non plus hein. J'allumais mon portable alors qu'elle regardait ses pieds et cherchait sûrement une réponse adéquate. Pas d'appel, pas de message, pour sur qu'elle avait quelque chose à me demander.

Yeon Ji « Unnie, montre moi où il habite ! »
Seo Hee, surprise « De qui ? »
Yeon Ji « Dong Ho Oppa ! »
Seo Hee « T'es une Stalkeuse ou quoi ? »

Elle ouvra la bouche comme pour protester, mais elle savait très bien qu'elle n'avait pas intérêt à faire sa maline avec moi. De plus, elle fait toujours ça mais ne finit jamais par parler. Je rappelle que c'est une grosse coincée des fesses. Vous pensez qu'elle a eu le coup de foudre pour Dong Ho ? Comment est-ce qu'elle a pu ? C'est un nain hyper chiant... Pouah, ma cousine a des goûts immondes... Sans rien ajouter, je me mettais à table et elle faisait de même.

Yeon Ji « Unnie, tu as déjà embrassé quelqu'un ? »

Sur le coup, je me figeais net, une nouille encore pendante le long de ma bouche. Je manquais de m'étouffer dans les secondes qui suivaient et avalais tant bien que mal ma bouchée. De quoi qu'elle me parle celle là ? Hum... Comment dire... Je pointais mes baguettes vers elle d'un air féroce.

Seo Hee « C'est quoi cette question ?! C'est pas tes affaires ! »

Yeon Ji haussa un sourcil et pencha la tête sur le côté. Je te jure, si elle en rajoute, je lui jette mon verre d'eau à la tête.

Yeon Ji « Moi, j'ai déjà embrassé. »

Je levais les yeux au ciel. La honte. Elle a un an de moins que moi, j'en ai quand même 18 et je n'ai jamais embrassé personne. Quand j'étais encore malade, croyez moi, ça me passait bien au dessus de la tête, pour tout vous dire, j'avais envie d'embrasser personne. Mais maintenant que ça va mieux, que je sais que j'ai encore de belles années devant moi, je me retrouve à n'avoir jamais embrassé personne et ça me stresse. Ouais, on a beau dire, c'est assez déstabilisant, non ? Et voilà, je ne sais même plus ce que je dis. Vous vous dîtes, vu mon tempérament, je pourrais aller dans la rue et embrasser la première personne que je croiserais, certes, j'en suis capable, mais vous comprenez, ce serait gâcher mon premier baiser, non ? Ouais, je fais ma niaise, mais j'attends le bon. Comme tout le monde non ? Rah mais qu'est-ce qu'elle vient me prendre la tête avec ça, aussi, elle … ? En plus, elle vient se la péter sur le fait qu'elle a déjà embrassé, je vous jure, elle me cherche.

Seo Hee, narquoise « C'est qui, ou quoi d'ailleurs, que tu as embrassé ? Brossadent ? Ton reflet dans le miroir ? Le dos de ta main ?»
Yeon Ji « Non, un garçon ! Pourquoi es-tu toujours agressive avec moi, Seo Hee ?»

Je levais un sourcil. Ça faisait quoi, deux ans ? Oui, ça faisait deux ans qu'elle ne m'avait pas appelé par mon prénom et qu'elle avait toujours dit 'Unnie'. La dernière fois, c'était le lendemain de mon opération, quand, je crois, je lui avais souris pour la première fois, depuis, elle m'avait toujours appelée 'Unnie'... J'essayais de m'adoucir.

Seo Hee, d'une voix un peu trop douce pour faire vraie « Yeon Ji... »
Yeon Ji « N'en parlons plus, ça te va pas d'essayer de faire la gentille... »

Elle se leva de table et me laissa là. Zut. J'ai été trop dure ? En même temps, je suis toujours comme ça. Je me levais à mon tour et débarrassais la table. J'allais à sa chambre, une tasse de chocolat chaud à la main et une assiette contenant une poignée de cookies écrasés à cause du voyage en avion. Je frappais tant bien que mal avec mon pied, ayant la tasse dans une main et l'assiette dans l'autre.

Seo Hee « Yeon Ji... Ouvre moi.»
Yeon Ji « Anio ! »
Seo Hee « Fais pas ta tête de mule ! On dirait moi... »
Yeon Ji « Comme ça tu vas te rendre compte de ce que je subis chaque jour ! »
Seo Hee « Écoute, tu vas devoir me supporter pendant encore un bon bout de temps alors tu vas m'ouvrir cette porte et bouffer ce que je t'apporte dans les minutes qui suivent sinon ta vie sera un enfer ! »

Je collais mon oreille à la porte et écoutais. Le problème, c'est qu'elle se plaint que je suis méchante avec elle mais quand j'essaye de faire ma gentille, elle me dit que ça me va pas et m'ignore, que voulez vous que je fasse après ça, moi ? J'entendis des pas de l'autre côté de la porte et décollais mon oreille de celle-ci. Puis elle ouvrit la porte.

Yeon Ji « Tu me montreras la maison de Dong Ho Oppa ? »
Seo Hee, un hochement de tête négatif « Je veux pas que ma cousine soit traitée de Stalkeuse... »
Yeon Ji « Alors tu peux t'asseoir sur tes cookies... »
Seo Hee, tout de même surprise du ton de Yeon Ji « C'est déjà fait. »

Elle me regarda, incrédule, puis ses yeux dérivèrent vers l'assiette contenant ce qu'il restait des cookies. Malgré elle, elle eut un sourire et j'en profitais pour lui coller les cookies sous le nez en lui demandant si elle n'en voulait vraiment pas. Finalement, on a fini devant la télé à se chamailler pour les miettes des cookies.

Dimanche. Rien à faire de la journée mis à part tout nettoyer dans cette maison non habitée depuis un bon nombre d’années. Bourdel, c’est d’un chiant. Il est déjà 16h et je n’en peux plus. Yeon Ji a fait sa chochotte et s’est levée à 11h. Moi, ça faisait déjà 4 heures que j’étais réveillée et que je mettais la main à la patte. En même temps, vu qu’on s’est un peu pris la tête hier soir, j’ai décidé, dans un moment de grande bonté, de la ménager et de ne pas la réveiller. Bon, après, je peux vous dire qu’une fois debout, elle y a pas réchappé. BREF, je vous épargne tous les détails chiants sur le nettoyage, le passage d’aspirateur ect… Autant vous dire que depuis dix minutes, je faisais les cents pas dans le couloir avec mon téléphone à la main. Allait-il vraiment déblatérer à tout le monde que je fais, soit disant, du trafic de poulet ? Et en passant, c’est quoi leur trip d’avoir un coq en animal de compagnie ? Non, enfin, quitte à choisir, je préférerais un chien ou un chat quoi… Je me décidais enfin à aller voir dans mon répertoire son numéro. Bon, déjà, à Seong Hyeon, je trouve pas… Ah oui, il s’est peut-être mis à son autre nom ou je sais pas quoi, Kevin, ah bah non, y’a rien. Pas de Kevin dans mon répertoire non plus. Rah, c’est pas possible mais qu’est-ce qu’il a foutu ? Bon, j’ai plus qu’à éplucher tout mon répertoire… … …

Seo Hee « ‘Le plus mignon’ ? C’est quoi cette embrouille ? C’est lui, à tous les coups… Pour la peine, je vais mettre ‘le plus moche’ tiens… »

Ni une, ni deux, je changeais l'appellation du jeune homme dans mon répertoire et composais le numéro. Et si il ne répondait pas ?

Kevin « Yoboseo ? »
Seo Hee « Yo. »
Kevin, surpris « Wouha, Noona, tu as vraiment appelé ! »
Seo Hee « Tu vas arrêté avec ce ‘noona’ s’il te plait ? Tu croyais que j’allais pas appeler ? »
Kevin « Ah oui, pardon, Seo Hee-a… Bah en fait, c’est que tu es tellement têtue que j’en doutais quand même. »
Seo Hee « Je le prends comme un compliment. »
Kevin, enjoué « Viens prendre un verre avec nous, amène ta cousine, Dong Ho voudrait la revoir. »

J’y crois pas. Alors elle, elle flash sur un pauvre type comme ça dans un avion, et BIM, voilà qu’il veut la revoir et tout. Moi, je retrouve un mec qui m’a beaucoup plu pendant ma jeunesse, mais non, moi, faut qu’il m’ait oublié. Merci le destin…

Kevin « Aller, dis oui! »

Il est toujours aussi enthousiaste, celui là ? Bon, bah sur le coup, j’acceptais. Dong Ho et Kevin passaient nous prendre à pied et ils nous emmenaient dans un café où il y aurait tout le groupe. C’est à dire Ki Seop aussi. Hahaha, trop bien. Ou pas. Si c’est pour que je déprime ce soir… Non, Seo Hee, tu ne vas pas déprimer, tu t’en fiches de sa tête maintenant, ok ? Tu n’existes plus pour lui, donc il n’existes plus pour toi, c’est comme ça ! C’est un bon compromis, non ? Quand je l’ai dit à Yeon Ji, j’ai cru qu’elle allait faire une crise cardiaque, mais dans les secondes qui ont suivies, elle ne tenait plus en place, bondissait partout tout en s’enfuyant dans sa chambre pour se préparer. Je faisais de même (Non pas aller dans sa chambre à elle mais dans la mienne), sauf que j’y allais en trainant des pieds. Comme si j’allais me prendre la tête pour savoir comment m’habiller en plus… Bon, je met quoi ? Dans le coup, je peux vous dire que comme j’avais honte de me poser la question, j’ai décidé d’attraper le premier pantalon de la pile, la première chemise et la première veste. Donc, j’avais un slim noir avec une chemise à carreaux rouges et LA veste… Quelle belle punission pour ma superficialité. Bon, pour tout vous dire, le résultat était cool. J’avais rentré le bas de mon slim dans des sortes de botinnes marrons légèrement montantes dans le style chaussures de randonnée, j’avais rentré ma chemise dans mon slim, dévoilant une ceinture en cuir marron, et avec la chemise bleue marine, ça rendait bien, même si on pouvait penser que les couleurs ne s’harmonisaient pas, le résultat restait stylé. Bon, sur le coup, je me demandais quand même si j’allais vraiment porter cette veste juste devant lui alors que c’est la sienne. En même temps, quand je l’ai sorti sous son nez hier, il a rien capté…
Bourdel !!!! Ça sonne ! Yyyaaaaaah !

Seo Hee, en hurlant de ma chambre « Yeon Ji, ouvre !!! »

Avant même que je ne finisse ma phrase, je vis la tête de Yeon Ji passer par l’entrebaîllement de ma porte et me regarder avec un air de chien battu. J’étais en train d’ajuster mes lunettes sur mon nez et de me passer mon pendentif autour du coup mais cela ne m’empêchait pas de lui lancer un regard avec un haussement de sourcil.

Seo Hee « Tu comptes les laisser mourir sur le palier ? »
Yeon Ji « Unnie… »

Non, ne me dite pas qu’elle me fait une crise de timidité ? J’insistais du regard mais elle me fit un petit non de la tête. Je levais les yeux au ciel et la poussais pour sortir de ma chambre et dévaler les marches de l’escalier pour courir aller leur ouvrir. Avant de tourner la poignée, je fusillais Yeon Ji qui se tenait derrière moi la tête rentrée dans les épaules. Quand j’ouvrais, j’avais leurs deux bouilles à deux centimètres de la porte maintenant ouverte.

Seo Hee « Vous écoutez aux portes ? »
Dong Ho, se redressant « On fait pas attendre les gens comme ça ! »

Je le fusillais du regard et refermais la porte.

Kevin « Dong Ho !! »
Dong Ho « Hyung, me frappe pas, me frappe pas ! »

J’ouvrais de nouveau la porte et ils se figeaient net, alors que Kevin avait passé son bras autour du cou de Dong Ho et qu’il le décoiffait avec force. Ils se tournèrent vers nous et Dong Ho s’échappa d’un bond de Kevin, tout en se recoiffant à la hâte. Je prenais Yeon Ji par le bras pour la sortir, mais elle ne faisait que regarder ses pieds. Alors, histoire de la laisser se décoincer un peu, je m’approchais de Kevin avec un grand sourire et le choppais par le poignet pour nous mettre en marche.

Seo Hee, se penchant pour lui parler tout bas « Laissons les tous les deux ! »
Kevin, avec un petit sourire « J’veux bien mais la route, c’est de l’autre côté. »

Je me figeais net, lui faisais un faux sourire et faisais demi tour mine de rien, le tirant toujours par le poignet. Il commença à pouffer de rire en passant devant Dong Ho et Yeon Ji qui étaient au milieu du trottoir et nous regardaient incrédules alors je lui filais un coup de coude dans les côtés mais il se mit à rire de plus belle. Ah oui, j’ai oublié de vous dire, ces mecs sont cagoulés des pieds à la tête ! Dong Ho faisait mine de rien avec sa capuche sur la tête mais il faisait encore plus gamin que d’habitude, et Kevin avec son bonnet était juste trop choupi. Bref, on a marché pendant une petite vingtaine de minute pour qu’ils nous amènent dans un bar plutôt classe, typé bar américain des années 50. Ne me demandez pas comment ils en sont venus pour avoir ce genre de bar à Séoul, tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y avait du monde. A une table ronde, au fond de la salle, perchés sur des tabourets, quatre garçons étaient entrain de faire des bras de fer. Yeon Ji était scotchée à moi alors que j’observais minutieusement les visages plus ou moins cachés des garçons. Dong Ho attrapa ma cousine par la main et la traina à la table, l’asseyant à un tabouret près d’un autre semblant être le sien. Kevin me donna un coup d’épaule et me sortit un petit sourire en coin, sur le coup, je le regardais, incrédule, ce garçon était adorable. Je lui renvoyais tout de même son sourire après quelques secondes et j’allais m’installer alors qu’il faisait de même.

Dong Ho, enthousiaste « Alors, là, vous avez Soo Hyun Hyung, c’est le leader du groupe. »
Soo Hyun, avec un petit hochement de tête poli « Enchanté. »
Dong Ho, toujours aussi enthousiasme « Là, c’est Eli Hyung, notre rappeur. »
Eli, un petit sourire au coin des lèvres « Yo. »
Dong Ho « Ça, c’est Hoon Hyung et lui, AJ Hyung. Ils sont jamais sympa avec moi… »
Hoon, avec un grand sourire et tendant le bras pour ébourifer les cheveux de Dong Ho « Parce que tu n’es qu’un petit pleurnichard ! Enchanté. »
AJ « Salut! »
Dong Ho, esquivant de justesse l’attaque de Hoon « Et donc, voilà, Yeon Ji-a et … Noona ? »

Je haussais un sourcil alors que j’étais en train de scruter chaque visage en détail en répétant dans ma tête les prénoms. D’une, pas de trace de Ki Seop, et c’est tant mieux, non ? De deux… Pourquoi ils m’appellent tous Noona ?

Seo Hee, blasée « C’est Seo Hee… »

Et voilà que j’avais tous les gus du clan qui me disait Noona au lieu de Seo Hee. Comment voulez-vous que je m’en sorte ? Le pire, c’est que dans les minutes qui ont suivis, en fait, c’était un jeu. Non mais je vous jure. C’était bien marrant. Mais plus maintenant, en fait…
J’étais là, en train de faire un bras de fer avec Hoon, j’allais le battre à plate couture quand… Comment dire ? Une fille s’est pointée derrière moi et a salué tout le monde, Hoon et moi, on se fixait en scier alors j’ai pas trop capté sur le coup. Puis, cette fille, je l’ai vu passer dans mon champ de vision et venir s’asseoir à côté de Hoon, et donc en face de moi, presque. Si je n’étais pas totalement concentrée sur ma bataille avec Hoon, j’aurais peut-être pu penser que c’était sa copine. Mais voilà. Même si je n’étais pas attentive à tout, une chose attira l’attention de mon esprit. Elle lui tenait la main. A Ki Seop. Hoon m'a achevée comme il faut, mais je n’ai même pas cherché plus loin quand il s’est mis à hurler qu’il m’avait battu, moi qui avait battu Kevin, Soo Hyun, Eli et AJ. Je la fixais avec de grands yeux.

Dong Ho « Yeon Ji, Noona, je vous présente le dernier membre de notre troupe, Ki Seop ! Et voilà Ki Ra, sa petite amie. »

Ki Seop leva les yeux, salua mollement ma cousine, mais quand son regard tomba sur moi, il sembla marquer un temps d’arrêt. Puis il détourna les yeux comme si de rien n’était. J’avais envie de hurler. Je ne savais pas ce que je ressentais. Elle rapprocha son tabouret du sien et se pencha sur lui pour lui souffler quelque chose à l’oreille, alors il sourit et se pencha à son tour.

Yeon Ji « Au fait, Unnie, tu as mis cette veste ? »

Je sursautais et me tournais vers Yeon Ji. Je la regardais d’un regard vide et je vis son visage perdre de sa vitalité. Certes, entourée de garçons comme ça, elle s’était plus ou moins décoincée, et c’est surement pour cela qu’elle se pensait drôle avec cette boutade. Mais ce n’était vraiment pas la bonne chose à dire.

Kevin « Qu’est-ce qu’elle a cette veste ? »

Kevin me regardait tout sourire. Je lui rendais son sourire, mais il ne devait pas faire assez vrai puisque son regard s’assombrit. Tout le monde s’était tu.

Dong Ho, rigolant « Ça va pas, Noona ? C’est parce que tu as perdu au bras de fer face à Hoon Hyung, c’est ça ? »

Je me contentais de lui lancer un regard mauvais, qui, lui, n’était pas compliqué à faire. Alors il avait une copine. HAHAHAHA. Pourquoi je me sentais aussi soudainement détruite ? C’était ridicule. Je n’avais plus envie de rien, les rires de ma cousine et de Dong Ho me tapaient sur les nerfs, il y avait trop de bruit ici, mes oreilles bourdonnaient, les battements de mon cœur s’affolaient. J’allais décrocher… Peut-être m’enfuir. J’avais presque envie de pleurer. Moi, pleurer ? Vous vous rendez compte. J’ai tellement honte de moi même. Avec mes grands airs, je suis ridicule. Il a une copine, il m’a oublié, et je suis détruite. Je ne suis pas plus forte qu’avant, finalement.
Une main se posa sur la mienne, et je relevais mollement les yeux. Kevin me regardait, un léger air inquiet sur le visage, instinctivement dans une recherche de réconfort, j’entrelaçais mes doigts aux siens, sentant sa chaleur me réchauffer. Je plongeais mon regard vide dans le sien et j’esquissais un léger sourire. Sans aucune parole, on s’était compris. Je lui signalais par ce sourire que j’allais mieux, et lui, il resserra ses doigts avec les miens. Mais où vas-t-on ?

Yahh tu sais que je t'aime pour avoir mis la suite? XD

Par contre je t'aime moins pour être arrêter à un passage comme ça
roh lala je suis trop pressée une fois de plus de voir la suite Razz

Hors propos

Hahaha XD j'ai plus de chapitre de près après par contre, faudra vraiment patienter XD
Bonne lecture =)

As if by chance
4. the jacket

Cela faisait déjà un peu pus d'une demie heure que nous étions dans ce bar. Je finissais cul sec ma neuvième bière et regardais avec un grand sourire Yeon Ji. Celle-ci baissa les yeux mal à l'aise. Elle savait très bien que je ne tenais pas du tout l'alcool, d'ailleurs, je n'étais pas censée en boire autant. Cela m'avait été interdit pendant un bon moment, et le docteur m'avait demandé de, pendant quelques années, éviter l'abus. Je ne sais pas si je suis dans l'abus à ce moment, mais je peux vous dire que je me sens bien. Apparemment, je n'ai pas l'alcool déprimé, comme Yeon Ji, dès qu'elle boit trop, elle chiale comme une chochotte. Mon oncle, lui, a l'alcool colérique, il cri sur tout le monde dès qu'il boit trop, moi, je dois avoir l'alcool joyeux, comme si j'oubliais tous mes soucis. Je me tournais vers Kevin, toujours assis à côté de moi, il discutait avec Soo Hyun. Ils sont un groupe connu et personne ne vient les embêter alors qu’ils sont là, dans un bar, à faire les marioles ? Bizarre. Je regardais autour de moi. Wouha, le bar était vide.

Je me tournais de nouveau vers la tablée. Je fixais sans gène le petit couple face à moi, ces deux là exhibaient leur bonheur, c’en était dégoutant, ça puait l’amour. Ils avaient leurs mains sur la table et ne cessaient de s’entortiller les doigts et de se les désentortiller sans cesse comme ça, avec ce petit ricanement ridicule. Et alors que je les fixais sans gène, complètement à l’ouest, je vis Ki Seop regarder dans ma direction. Il avait l’air totalement décontenancé que je le fixe comme ça. Et oui espèce de goujat, tu as essayé de m’embrasser dans ta jeunesse. Pff. Je décidais de me lever mais à peine étais-je descendue de mon tabouret que je me rattrapais tant bien que mal à celui-ci, essayant d’être discrète. Enfin, essayer n’est pas y arriver, hein. Kevin se tourna vers moi et me regarda de travers mais avant qu’il n’ouvre la bouche, je montrais la sortie plus loin et expliquais d’une grimace que j’avais besoin de prendre l’air. Il fit mine de descendre de son siège pour m’accompagner mais d’un geste de la main, je l’en dissuadais et je me dirigeais tant bien que mal vers la sortie, ne renversant sur mon passage que deux chaises et une table, ce qui reste correct. A peine mis-je le nez dehors qu’une énorme bourrasque de vent me souleva les cheveux et me refroidit. Ha bah pour prendre l’air, j’étais servie. Je resserrais les pans de la veste contre moi et rentrais ma tête dans mes épaules. Avec le temps, non seulement je m’étais habituée à son odeur, mais elle avait aussi disparue au fur et à mesure. Pourtant, à ce moment là, allez savoir si c’était un effet secondaire de l’alcool ou non, mais je pouvais ressentir son odeur. Inconsciemment, je fermais les yeux et me concentrais sur celle ci, un sourire nostalgique sur les lèvres. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas emmitouflée dans cette veste comme ça…
Je suis restée comme ça un bon moment, mais je suis incapable de vous dire exactement combien de temps, seulement, je commençais à sentir mes doigts, bien que plus ou moins emmitouflés dans la veste, qui commençaient à me picoter et j’avais comme cette impression qu’ils ne bougeraient plus jamais, j’avais les lèvres complètement collées et gelées, je ne vous parle pas de l’état de mes joues également et j’avais les jambes qui grelotaient sans que je n’ai aucune autorité sur elle. Je me décidais alors à ouvrir les yeux, sentant pourtant encore son odeur. Mais alors que je les ouvrais enfin, c’est pas pour dire mais ils avaient l’air complètement soudés, je découvrais une paire d’yeux à bien vingt centimètres de moi qui me scrutaient sans scier.

Ki Seop « Est-ce qu’il te manque des neurones ? »

Je me redressais et plantais les mains dans les poches de mon pantalon, histoire de tenter de réchauffer tout ça. Je le fixais sans gène alors qu’il soutenait mon regard en croisant les bras sur sa poitrine pour se réchauffer.

Ki Seop « Non mais il fait déjà –2 là et toi tu restes plantée là dans le froid. »
Seo Hee, le fixant toujours avec froideur « De quoi je me mêle…? »

Il haussa un sourcil et détourna les yeux, l’air contrarié. A force de le voir comme ça, mes souvenirs plutôt positifs de lui s’estompaient. Je décidais donc moi aussi de détourner les yeux, j’avais peur que tout ce que je voulais garder avec moi ne s’efface. Il n’avait plus que sa voix qui était restée la même, tout avait changé, sa façon de s’habiller, plus moderne, plus excentrique, moins décontracté, son regard, maintenant vide face à moi, froid, lointain, tout comme son état d’esprit. Un vent de panique me gagna, j’avais réellement du mal à me remémorer celui que j’avais connu. Quelles étaient les phrases qui avaient faites chavirer le cœur ? Ses regards ? Ses gestes ?

Ki Seop, l’air détaché « Cette veste… »

Sur le coup, j’ouvrais grand les yeux et me tournais vers lui. Il allait me parler de la veste. Avait-il retrouvé la mémoire ? Même partiellement ? Peut-être se souvenait-il avoir possédé un modèle identique à celui-ci ?

Ki Seop « Où est-ce que tu l’as eu ? »

Bon, pour sûr, cela voulait dire qu’il ne se souvenait plus de moi mais peut-être qu’il se souvenait simplement de la veste. Qu’est-ce que j’étais censée lui répondre ? Lui mentir ? Ou lui dire la vérité ? Oui, tiens, d’ailleurs, comment réagirait-il si je lui disais la vérité ? Non, je ne pouvais pas faire ça, ça faisait fille folle qui se souvenait encore de ça deux ans après et qui s’y attachait comme une débile… Je ne pouvais pas avoir l’air aussi désespérée… Je dû mettre trop de temps à répondre puisqu’il enchaina.

Ki Seop « Non parce que ma copine la trouve sympa et aimerait savoir où tu l’as eu. »

Sur le coup, j’étais prise d’un fou rire nerveux. Je n’étais plus capable de me contrôler et j’étais même obligée de me tenir les côtes. Ne cherchez pas, il n’y a rien de drôle là dedans. Je dirais même plus que j’avais envie de pleurer. Mais je ne suis pas du genre à exhiber mes sentiments. Peut-être ne comprenait-il rien à mon comportement mais je n’en avais strictement rien à faire. Je finissais par essuyer les larmes que j’avais au coin des yeux, croyez moi, elles étaient réelles, mais elles passaient très facilement pour dû à mon fou rire. Je me redressais et il me regardait en coin sans comprendre.

Ki Seop « Tu pleures ? »
Seo Hee, surprise mais continuant dans son délire de fou rire « Hein ? Hahahaha, pas du tout ! »
Ki Seop, s’approchant de moi « Si, ce sont des vraies larmes, ça se voit, tes yeux sont rougis. »

Alors qu’il s’approchait de moi pour scruter mes yeux plus profondément, je m’étais reculée et j’étais maintenant totalement collée au mur. J’y crois pas. Je viens de dire que je ne montre pas mes sentiments facilement, je laisse ces putains de larmes coulées quand même devant lui et il arrive à trouver que ce sont des vrais! C’est pas possible, je suis complètement incapable. Je suis nulle. J’essuyais encore une fois ces traitresses d’un revers de la manche et détournais les yeux.

Seo Hee « Dégage. »
Ki Seop « Pourquoi tu pleures ? »

Il s’était encore avancé et moi j’étais complètement blottie contre le mur. Il était totalement différend de celui que j’avais connu avant. Il était beaucoup plus arrogant et sûr de lui, et bien que dans le fond cela ait pu me plaire, j’avais à ce moment l’impression d’être faible. J’avais cette impression d’être prise au piège, ne sachant plus du tout où je me trouvais. Tout se mélangeait au fond de moi, j’étais perturbée par le fait qu’il soit aussi proche de moi, j’avais envie de pleurer à en mourir à cause de sa trahison, je voulais oublier tout ce que j’avais vécu jusqu’à maintenant et recommencer quelque chose de complètement nouveau ey je voulais aussi le frapper soit disant passant. Mais surtout, je ne voulais plus ressentir autant de sentiments en même temps, j’étais incapable de réagir, j’avais perdu le contrôle de mon propre corps, comme s’il était en surchauffe.

Ki Seop « Seo… Hee… C’est ça ? »

Mais à quoi est-ce qu’il jouait ? Je le dévisageais avec le peu de contrôle qu’il me restait de moi même.

Seo Hee « A quoi tu joues ? Tu l’aimes pas ta copine pour t’approcher autant de moi ? »

D’un coup, c’était comme si j’avais touché le point sensible, le sien, et pourtant c’est moi qui en souffrait le plus. Il se recula d’un coup et regarda attentivement autour de lui et au travers de la vitre, sûrement pour vérifier que Ki Ra ne nous avait pas vu.

Ki Seop « Bien sûr que je l’aime ! C’est juste que… »

Je profitais du fait qu’il se soit reculé pour reprendre mon souffle discrètement et me détendre. Je lui lançais un mauvais regard et le pointais du doigt férocement. A peine avait-il pris de la distance avec moi que je reprenais mes esprits.

Seo Hee « Toi, tu m’approches plus, ok ? J’veux plus voir ta sale face, t’entends ? Je te préviens, tu me refais un coup comme ça, tu me parles de toi, de ta copine, de ta petite vie, en gros, tu m’adresses la parole pour quoi que ce soit, je te fais bouffer cette putain de veste ! T’as compris !? »

Il haussa un sourcil et commença à me jauger. Il avait définitivement complètement changé, il se préparait à me répondre, ça se sentait, alors que j’étais sûr que celui que j’avais connu n’aurait jamais osé. Il aurait calmé le jeu, essayer de se faire pardonner. D’un coup, son visage sembla s’illuminer, comme si il avait eu une révélation, il s’exclama, posa les mains sur ses hanches, regarda autour de lui, la rue était vide et s’approcha avec un sourire mesquin.

Ki Seop « En fait, tu es jalouse, c’est ça ? Tu ne serais pas amoureuse de moi par hasard ? »

J’en ouvrais la bouche de stupeur tellement ce mec était con. Non, ça ne risquait plus. Il me sortait par les yeux maintenant. J’eus un sourire ironique et m’approchais de lui, je le chopais par le col de sa chemise et plantais mon regard le plus mauvais dans ses yeux.

Seo Hee « Crois moi, tu vas finir par la bouffer, cette veste. »
Ki Seop, avec ce sourire satisfait détestable « Tu as eu le coup de foudre quand tu es venu hier, hein ? C’est vrai que tu as eu une drôle de réaction en me voyant… »
Seo Hee « Je suis sérieuse… »
Ki Seop, rapprochant son visage « Sans blague. »

Si il y a bien une chose qu’il faut retenir de moi, c’est que je met toujours mes menaces à exécution. Il avait le don de me pousser à bout je vous jure ! Je le lâchais à peine avait-il commencé sa phrase et j’enlevais la veste en deux trois mouvements, il me regarda, plus amusé qu’autre chose. Je maudissais son arrogance et je commençais à rouler en boule la veste et m’approcher dangereusement de lui et j’allais lui choper les cheveux pour le forcer à ouvrir la bouche, oui, j’y vais pas de mains mortes hein mais on me cherche on me trouve, quand Kevin sortit dans la rue, complètement pété.

Kevin « Hyuuuuuuuung !!! Oh, Noona, t’es là. Frappe le si il est vilain, hein, n’hésite pas ! »

Il ne sembla même pas prêter attention dans la position dans laquelle nous nous étions stoppé net tous les deux. Il passa près de moi et me pris la veste des mains, il la défroissa et commença à me la passer sur les épaules, bon, c’était ni fait ni à faire parce qu’il était bourré mais c’est l’intention qui compte, j’crois bien.

Kevin « Noona, tu vas attraper froid si tu restes comme ça… »

Il me fit un petit sourire et se tourna vers Ki Seop qui le jaugeait froidement. Il alla vers lui et passa son bras sur ses épaules.

Kevin « Hyung, t’es pas obligé d’être comme ça. Un jour, tu sauras… »
Ki Seop, contrarié « Kevin, tu es complètement à l’Ouest là… »
Kevin, avec un geste distrait de la main « Mais non… On sait tous que tu es frustré à cause de ça, mais un jour, ta mémoire reviendra. Le médecin a dit de ne surtout pas précipiter les choses... »

Ki Seop mit sa main devant la bouche de Kevin et lui lança un sourire forcé.

Ki Seop « Tu sais très bien que je déteste parler de ma vie devant des étrangers. »

Kevin commença à se débattre tant bien que mal et il réussit à se libérer de l’emprise de Ki Seop au moment où il utilisa la technique infaillible dans ce genre de situation qu’est le léchage de main. Il fit un petit non de la tête en tapant sur l’épaule de Ki Seop, une fois sur deux à côté de la cible d’ailleurs.

Kevin « Mais c’est pas une étrangère, c’est Seo Hee Noona ! »

Je restais plantée à les regarder là, l’un était si mignon et l’autre tellement repoussant. Kevin me lança un regard en coin complice et il fit un nouveau sourire à l’intention de Ki Seop.

Kevin « Noona, tu veux connaître le cœur de Ki Seop ? »

Ki Seop leva les yeux au ciel et planta mon regard dans le mien. Je pouvais lire dans ses yeux une certaine impatience mais aussi cette petite teinte qui disait ‘tu aimerais bien, hein ?’. Il devait encore être persuadé que j’étais amoureuse de lui… Je m’approchais alors de Kevin, son visage enfantin se tourna vers moi et je ne pouvais m’empêcher de sourire doucement. Je lui prenais la main doucement, glissant mes doigts le long de son bras pour les faire s’entrelacer aux siens.

Seo Hee « Non, je m’en fiche, il est perdu depuis longtemps, je pense qu’il l'a laissé quelque part et qu’il ne le retrouvera jamais… »

Wouha ce que je peux dire de connerie des fois... J’avais parlé d’une voix douce qui m’avait surprise moi même et Kevin explosa de rire.

Kevin « Wouha, Nonna, comment tu as bien parlé ! »

Je riais à mon tour et me tournais vers Ki Seop, l’air provocante. Il semblait… Ailleurs, comme si il méditait mes paroles. Mais j’avais pris une décision pendant notre petit entretien, une décision que j’allais tenir. Je ne voulais plus rien à voir avec lui, c’était fini, ça allait me faire trop de mal, je le savais. Il était peut-être frustré de ne pas se souvenir de ces deux heures passées avec moi mais ce n’était pas mon problème, son docteur semblait avoir dit de ne pas brusquer les choses alors autant que je disparaisse de sa vie. Après tout, il n’y avait rien d’important pour lui dans ces deux heures, sinon il ne les aurait jamais oubliées aussi facilement.

Seo Hee « Viens, je te raccompagne ! »

Kevin fit un salut militaire à Ki Seop en disant que le devoir l’appelait et qu’il se devait de raccompagner une jeune fille chez elle. D’après ce que je viens de dire, c’est plutôt moi qui va le raccompagner chez lui… Je ne sais pas ce qu’il a bu mais quand j’étais à ma neuvième bière, il était toujours à sa deuxième, donc techniquement, c’est moi qui devrait être celle dans le moins bon état… Enfin, je vais pas m’en plaindre, l’effet est passé vite. Dans les dramas, le garçon finit toujours par porter la fille saoule sur son dos… Ne me dîtes pas que je vais devoir le porter ? Déjà que je me souviens à peine de la route… Heureusement, il a l’air de bien la connaître parce qu’il me guide très minutieusement. Ce qui était marrant aussi, c’était qu’on marchait main dans la main… Mais ça n’avait rien d’un couple, c’était plus comme deux petits enfants, mais j’appréciais ça. Je n’avais jamais eu réellement d’amis dans ma jeunesse parce que j’avais toujours été tenue à l’écart des courts de récréations et autres lieux de rencontres. En plus, Kevin se comportait vraiment comme un enfant, comme si il s’efforçait que pendant chaque minute passée en sa compagnie, je me devais de rire. Et je dois vous avouer que je n’ai pas cessé de piquer des fous rires tout le long du chemin, entre la fois où il a pris en photo un couple de jeunes adolescents s’embrassant et qu’il a dit qu’il enverrait les photos à leurs mères et aussi quand une fille est venue lui demander si il était Kevin et qu’il lui a répondu ‘Non, toi tu es Kevin.’. C’est partit en dialogue de sourd où la fille ne comprenait plus rien et ça a finit où d’un coup, il a crié ‘on court’ et il est partit en courant dans la rue la plus proche. Il était intenable, je vous le dis.
On arrivait enfin dans sa rue après 30 bonnes minutes de marche. Je le suspecte de s’être trompé de chemin mais de ne pas oser le dire. En tout cas, l’air froid de la nuit, ouais, pas frais, froid… Bref, cet air lui avait fait le plus grand bien et il avait plus ou moins bien décuvé.

Seo Hee, un léger sourire aux lèvres « Vas-y, souffle pour voir. »

Tout en marchant, il se tourna vers moi et souffla sur mon visage. Je faisais alors un bon sur le côté en agitant ma main devant mon nez comme pour me faire de l’air.

Seo Hee « Wouha, tu pues encore l’alcool ! M’approche plus ! »
Kevin « Quoi, mais c’est toi qui a voulu vérifier ! »

Je lui lançais un regard en coin et levais les yeux au ciel. Il se jeta alors sur moi et commença à me souffler dessus comme un malade. Je me débattais alors aussitôt en essayant de reculer tant bien que mal sans me casser la figure.

Seo Hee « Yah ! Pousse toi ! »

Je me prenais alors les pieds dans je ne sais quoi et il me rattrapa de justesse en me prenant par la taille. Autant dire qu’on avait l’impression d’être dans un final de danse quand le danseur a fait basculer la fille et qu’il approche dangereusement son visage du sien pour…

Seo Hee « N’essaye pas de m’embrasser avec cette haleine sinon je t’en fous une, compris ? »

Il avait son visage à quelques centimètres du mien et rien que dans ses yeux je pouvais lire son attention. C’était peut-être lui le bon ? Celui dont j’avais réellement besoin ? Je lui souriais et je vis ses lèvres s’étirer à leur tour. Il se pencha un peu plus mais contre toute attente, il se contenta de m’embrasser… Le nez. Non mais vous y croyez vous ? Et c’est pas tout, vous savez ce qu’il a fait après ? Il m’a lâché. Et je me suis donc écrasée comme une crêpe sur le sol.

Seo Hee « YAH ! »
Kevin « BoyCot, qu’est-ce que tu fais là au milieu de la route ?! »

J’y crois pas, il vient de me lâcher pour aller sauver son poulet là ou quoi ? Le voilà qui court au milieu de la route sans même faire attention si il y a une voiture ou non, bon c’est pas une rue très fréquentée mais voilà… Et il prit le machin à plume dans ses bras. Pincez moi je rêve.
Renfrognée, je me relevais en me frottant le bas du dos, là où l’impact avait eu lieu. Il revenait vers moi tout sourire et je faisais mine de bouder en partant en sens inverse de celui où se trouvait sa maison, décidée à rentrer chez moi. Je l’entendis ricaner. Pff. J’entendis ses bruits de pas mais je faisais mine de ne rien savoir et continuais de marcher tranquillement. Puis, je le sentis réellement derrière, il passa l’un de ses bras (sûrement le seule de libre puisque je rappel qu’il a le poulet dans les bras) autour de ma taille, me forçant à m’arrêter. Je grognais, ce qui le fit rire de plus belle.

Kevin « A bientôt, Seo Hee. Komawo de m’avoir ramené. »

Je le sentis alors se pencher par dessus mon épaule et il m’embrassa sur la joue. Puis il partit en courant et en criant comme un dingue je ne sais pas quoi. Je restais un moment sans bouger, puis je me retournais, pensant l’apercevoir devant chez lui mais il était déjà rentré. Était-ce le bon ?

OMO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je viens de tout me faire et j'ADORE un truc de fou !!!!!!!
C'est impressionant ce que tu écris bien Unnie !!!!!!! J'étais à fond dedans je pouvais plus m'arrêter !!
Han alors c'était Kiseop Oo ... Moi j'ai cru que c'était Kevin au début ... Ah mais celui là il est trop chou !!!!! Mon dieu plus mignon tu meurs quoi xD
Han Dongho !! Trop mignon aussi .... Bon un peu chiant sur les bords mais bon quand même adorable ... Surtout dans l'avion j'étais bidonnée !!!! xD
HAN mais Kiseop c'est un saligaud !!!!! ( ouah ça c'est de l'insulte où je m'y connais pas xD ) ... Non franchement OK il a perdu la mémoire mais comment on peut changer de comportement comme ça ... RHA et pis je sais pas pourquoi mais cette fille je vais pas l'aimer .....
HAN un Kevin bourré xD !!!!! PTDR !!!!!! et pis avec le poulet ... POULET Oo ?!!!! .... Non franchement ils ont vraiment un poulet chez eux ?!!! ... Ah bah dis donc ça c'est de l'animal de compagnie xD !!!

Bon bah en tout cas ça y est je suis fan et j'ai hâte de pouvoir lire la suite Disturb Unnie !!! Alors fighting !!!

MDR!! roh ça va être dur de patienter, mais pour toi et ta fan-fic, je ferais des efforts x)

Pouahhh j'ai adoré!! C'était bien drôle Smile

Continue comme ça! Wink

Disturb a écrit:

Hors propos

N@n@supers@t, merci pour ton com', il m'a fait super plaisir !! Le coup du poulet, il vient d'une vidéo où ils faisaient tous leur malin quand le poulet quand il était sans sa cage, mais y'a un boulet, Dong Ho ou Eli je sais plus, qui a ouvert la cage et ils ont tous hurlé comme des chochottes quand le poulet s'est sauvé XD Du coup, ça m'a inspiré XD

Merci Baba ♥
Voilà la suite, j'espère que ça vous plaira !! Y'a une surprise à la fin !!!

Bon, je suis désolée, vu que le message est vachement long, ça met l'écriture en tout petit comme ça et j'arrive pas à changer ><

As if by chance
5. his heart

Avant qu’elle ne prenne conscience de quoi que ce soit, elle se retrouvait seule avec cinq garçons. La fille qui était venue avec son copain avait les yeux rivés sur son téléphone et ne parlait à personne. Où était passée Seo Hee ? Elle ne la voyait plus nul part et était un peu inquiète tout de même, avant qu’elle ne quitte la table, elle avait bien trop bu et Yeon Ji savait très bien qu’il lui était interdit d’abuser. Elle scruta dehors mais ne voyait personne. Kevin était sorti aussi après Ki Seop. Même si sa cousine ne lui disait que très peu de chose sur ses sentiments, elle savait très bien décrypter ses réactions, et elle avait bien vu, quand elle était rentrée hier que quelque chose clochait. Seo Hee, bien qu’elle s’efforçait de ne rien laisser paraître, avait ses petites habitudes qui démontraient quand quelque chose n’allait pas. Yeon Ji avait pendant longtemps évité sa cousine parce qu’elle l’effrayait. Elle avait toujours eu cette aura mortuaire autour d’elle, comme si son esprit avait déjà quitté notre monde et qu’elle attendait que son corps ne disparaisse aussi. Elle ne lui adressait que rarement la parole et avait demandé à aller étudier en internat tellement elle se sentait mal à l’aise. Elle n’avait pas pitié de sa cousine, c’était bien plus compliqué que ça. Lorsqu’elle a été opéré, Yeon Ji vit tout de suite que quelque chose avant changé en elle, son regard, son sourire, sa façon de parler et Yeon Ji a immédiatement regretté tout ce qu’elle avait ressenti vis à vis de sa cousine, elle eu l’envie de pouvoir compter sur elle et vice versa. Yeon Ji sait très bien qu’elle a quand même gardé une partie de son caractère d’avant, mais elle sait aussi qu’elle prend soin d’elle à sa manière. Elle ne la considère pas comme sa cousine, ni comme sa meilleure, mais comme sa grande sœur. Parfois, elle l’énerve, parfois, encore, elle la met mal à l’aise, elle pousse ses limites de plus en plus loin, la forçant à découvrir le monde par elle même et non plus par sa mère.

Etait-ce encore pour qu’elle dépasse ses limites qu’elle l’avait laissée seule ? Non, elle n’en était pas sûr. Yeon Ji avait toujours été très minutieuse, toujours discrète et timide, elle avait pris l’habitude de rester silencieuse et d’observer les personnes qui étaient autour d’elle, elle était donc devenue très douée pour remarquer les moindres détails dans les attitudes de ses camarades et elle avait bien sûr remarqué le changement chez Seo Hee à partir du moment où le garçon blond et sa copine étaient arrivés. Elle regarda pendant un moment la jeune fille à sa droite, derrière Soo Hyun. Elle restait sur son téléphone avec un petit sourire bizarre. Ki Seop rentra et Yeon Ji regarda rapidement une nouvelle fois dehors pour savoir où était Seo Hee, mais elle ne voyait toujours personne, ni même Kevin. Elle regarda alors longuement Ki Seop qui s’était rassis près de sa copine, celle-ci ayant enfin rangé son téléphone. Ils se penchèrent tout de suite l’un vers l’autre pour s’embrasser rapidement, comme si c’étaient deux aimants et qu’ils étaient toujours irrémédiablement attirés l’un par l’autre. Dong Ho claqua des doigts devant elle et lorsqu’elle se retourna en sursautant, il afficha une moue d’enfant triste. Elle pencha la tête sur le côté, sans comprendre.

Dong Ho « Quelque chose ne va pas ? »
Yeon Ji « Je… Je me demandais où était ma cousine… »

Yeon Ji se tourna timidement vers Ki Seop, espérant qu’il est entendu sa phrase et qu’il décide de lui répondre par lui même sans qu’elle n’ait besoin de le solliciter. Malheureusement, il n’avait même pas prêté attention à elle. Dong Ho commença alors à s’esclaffer dans tous les sens en demandant où étaient Kevin et Seo Hee mais tout le monde haussait les épaules sans savoir où ils étaient passés. Ki Seop releva enfin les yeux et croisa le regard de Yeon Ji, il haussa un sourcil et se remit à regarder Dong Ho d’un air blasé.

Ki Seop « Ils sont rentrés. »
Dong Ho « Tous les deux ? »
Ki Seop « Oui, la fille a dit qu’elle allait raccompagner Kevin. Il tenait à peine debout, comment ça se fait qu’il soit autant bourré d’ailleurs ? »
Hoon « Il a défié Eli… Et il a perdu, forcément. »
Dong Ho « Wouha, tous les deux, dis donc, c’est du sérieux ! Et dis, Yeon Ji, ta cousine, elle en pince pour Kevin ? »
Ki Seop, avec un air narquois « C’est surtout Kevin qui en pince pour elle. »
Eli « Faut dire qu’elle a du caractère et sacrement de charme. »
Dong Ho « Va pas faire de l’ombre à Kevin, Eli ! »

Yeon Ji avait décroché de la conversation puisque celle-ci partit sur les conquêtes des autres membres du groupe et elle se sentait mal à l’aise de connaître autant de détails sur la vie amoureuse des membres du groupe. Le seul qui ne participait pas à la discussion était Ki Seop, sûrement parce que sa copine était présente.

Vers une heure et demie du matin, Yeon Ji reçu un message de sa cousine lui disant qu’elle était bien rentrée et que c’était maintenant à son tour de ramener ses fesses rapidos à la maison parce que c’était plus l’heure de traîner dans les bars. 30 secondes après, Seo Hee rajoutait qu’elle avait intérêt à se faire raccompagner et que si personne ne voulait le faire, elle viendrait brûler leur maison, elle précisait également que si elle faisait son plus beau sourire à Dong Ho, elle pouvait être sûr qu’il la raccompagne. Yeon Ji ne put s’empêcher de rougir rien qu’en voyant cette phrase et elle rangea son téléphone dans son sac avant que quelqu’un ne lise son message par dessus son épaule. Elle leva les yeux, Dong Ho était debout sur son tabouret et souhaitait une bonne soirée au serveur en disant qu’il était temps de partir.

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Je traînais dans les rues de la ville depuis déjà plusieurs heures, essayant de me familiariser avec cette ville qui allait être la mienne, je l’espérais, pour un bon nombre d’année. Il y a déjà 5 jours, j’avais guetté jusqu’à je ne sais quelle heure de la fenêtre de ma chambre que Yeon Ji ne rentre de sa petite soirée. Je voulais bien entendu vérifier qu’elle se soit bien faite raccompagnée et bien évidemment qu’il ne lui soit rien arrivé. Comme prévu, Dong Ho l’avait raccompagné jusqu’à chez nous. Avant même de ne le voir au bout de la rue, je savais déjà qu’il était là, ce garçon n’est pas du tout discret. Mais en fait, à les voir tous les deux, ça m’avait dépité plus qu’autre chose. Ils étaient tellement niais, ma cousine avait gardé sa tête basse tout le long du chemin et Dong Ho ne cessait de bondir partout en criant, le pire, ça a été quand ils étaient devant chez nous. Il l’avait embrassé sur la joue, je vous jure, c’était digne d’un drama à l’eau de rose mais vraiment naze, j’en étais limite à me retenir d’ouvrir ma fenêtre et de leur demander d’arrêter d’être aussi culcul la praline. Mais je ne n’avais rien fait. Parce que dans le fond, je n’étais pas mieux. Qui n’a pas rêver du compte de fée ? Et puis, après avoir vu le visage aux anges de ma cousine, j’avais eu cette pointe de… Compassion. On peut dire dans un sens que j’étais contente pour elle mais je peux vous dire que dès que je recroise ce nain, je vais lui dire deux ou trois choses quant à une certaine prise en main de soit même, faut qu’il arrête d’être aussi gamin et qu’il se montre plus entreprenant. N’importe qui peut deviner les sentiments de ma cousine rien qu’en regardant les expressions de son visage…

Lorsque je m’étais réveillée, elle dormait comme une grosse loque dans son lit alors j’avais décidé de la laisser tranquille. Et c’était là que j’étais partie pour la première petite excursion d’une longue lignée. Ce matin encore, Yeon Ji dormait quand je partais, j’aimais partir avant qu’elle ne se lève car elle piquait toujours sa crise de stresse quand elle se réveillait en se demandant où je pouvais bien être, plus elle m’appelait 46 fois en laissant 38 messages et je ne répondais jamais. Aujourd’hui encore, j’avais dû me lever tôt pour ne pas qu’elle ne se réveille avant que je ne parte. J’étais certes plus ou moins fatiguée mais mes cernes étaient plus ou moins cachées par mes lunettes de vus. J’avais un bonnet sur la tête, une grosse écharpe autour du coup et du coup, je passais assez inaperçue. Il faisait pas mal froid en ce fin de mâtiné, et dès que je soufflais, de la buée sortait de ma bouche. Je sentais que j’avais le nez tout rouge et les doigts tout gelés et c’est pour cette raison qu’au bout de quatre heures à marcher dans le froid, je suis rentrée dans le premier magasin ouvert et décent de la rue où je me trouvais, c’est à dire une librairie. Depuis l’autre jour, j’étais… Comment dire ? Je réfléchissais très peu, je ne pensais à rien, j’avais l’impression de me retrouver quand j’étais assommée aux médicaments et que plus rien ne semblait m’atteindre, ni la mort, ni la vie, comme si le temps s’écoulait trop lentement pour qu’il n’ai une quelconque atteinte pour moi. Non, je vous enlève cette idée de la tête, je ne me suis pas droguée… Je ne pensais ni à Ki Seop, ni à sa copine, ni à Kevin, à rien et personne. Je me laissais aller dans un terrain totalement inconnue, découvrir cette ville sans autre perspective que d’en mémoriser chaque recoin, chaque rue. Et même si je m’étais réfugiée dans cette librairie pour braver le blizzard (c’est exagéré hein…) de dehors, je ne le prenais que comme une expérience de plus.

J’avais certes échangé quelques messages avec Kevin, mais ils étaient apparemment très occupés ces temps-ci et nous ne pouvions échanger des messages pendant cinq minutes à tout casser. Dans quelques jours, j’allais entrer à l’Université, avec ma cousine, et encore quelques jours après, j’aurais ma première journée de stage dans l’ancienne agence de mon père. Ca ne me stressait pas plus que ça, alors que Yeon Ji était encore sur les nerfs. En même temps, j’ai comme l’impression de ne pas faire partie du même monde que tous les autres personnes présentes.

Encore là, j’étais tellement ailleurs que je ne remarquais pas ce que j’aurais dû remarquer. D’un côté, c’était tant mieux, parce que ça me permettait de rester dans mon monde d’insouciance et que j’avais juré de plus rien à voir avec lui, le remarquer ne ferait que me replonger dans cet état de déprime que j’avais détesté. Vous savez quoi ? Pendant 20 minutes, nous nous sommes tourné autour dans les rayons de la librairie sans jamais se croiser ni se reconnaître. Le destin jouait-il avec nous ? Pourquoi est-ce que je devais encore tomber sur lui alors qu’ils étaient censé être trop occupé.
Après avoir traîné dans la moitié des rayons de la librairie, j’arrivais à celui des pays étrangers. Il y avait une personne déjà et les rayons étant plus ou moins étroit, j’arrivais rapidement près de lui en scrutant les étagères face à moi. La personne présente avait un livre sur la France et elle feuilletait les pages rapidement. Ne voyant rien qui pourrait m’intéresser, je m’excusais discrètement pour que la personne ne se pousse et ne me laisse passer, c’est que c’était tellement étroit que si la personne ne faisait pas l’effort de se ranger un peu contre l’étagère, ça devenait assez rapidement le parcours du combattant. Cependant, cette personne là avait décidé de rester en plein milieu. Deuxième excuse polie de ma part et aucune réaction. Moi qui avait gardé la tête basse tout du long, je sentais comme la vie me revenir, je replongeais enfin dans ce monde, et c’est une bonne nouvelle quand même je pense parce que avouons que ce côté léthargique ne me va pas du tout. Je relevais alors enfin les yeux et fût surprise de découvrir… L’homme le plus emmitouflé que j’avais vu. Un bonnet, plus une capuche, plus une écharpe, plus des gants et encore, j’en passe et des moins bonnes. Je lui tapotais alors sur l’épaule, tapant plus ou moins fort parce que à mon avis, il a une de ces couches de fringue là, c’est même pas sûr qu’il ne sente une tape gentille, et le voilà qui tourne enfin la tête vers moi. Je vais vous avouer une chose, je ne l’ai pas tout de suite reconnu, sûrement à cause de la tonne de fringue qu’il avait sur la tronche, mais je crois que lui il a tout de suite compris que c’était moi.

Seo Hee, essayant de garder son calme « S’il vous plaît, est-ce que vous pourriez vous pousser pour que je puisse passer ? »

La personne se pencha légèrement en avant et là je le reconnu. Voilà, on peut dire que le destin me déteste pour arriver à me le faire croiser comme ça totalement au hasard dans la plus paumé des librairies de la ville. A peine compris-je qui il était, je faisais demi tour, sentant mon cœur se serrer dans ma poitrine et je m’enfuyais le plus loin possible de lui. Allant me cacher dans un autre rayon, j’amenais une main à mon cœur qui battait bien trop vite à mon goût. La léthargie me quittait complètement et c’était comme si toutes les choses auxquelles je n’avais pas pensé pendant les cinq derniers jours, j’y pensais maintenant. Pourquoi avait-il une copine ? Il était vraiment amoureux d’elle. Et moi, est-ce que je ressentais encore quelque chose pour lui ? Non, c’était impossible, il m’avait oublié, larguée comme si je n’avais jamais été importante, en même temps, comment aurais-je pu être importante alors que l’on ne s’était côtoyé que 2 petites heures… J’en étais là, à repenser à toutes ces choses, quand je pris conscience que je venais de fuir. Je me redressais et regardais autour de moi, l’air débité, les mains sur les hanches, ruminant contre moi même de m’être montrée aussi faible. En même temps, tant mieux, on avait pas à faire semblant de se parler et tout et tout.

Ki Seop « Yah, Madame-la-caractérielle ! »

Je me retournais. Pourquoi il revient celui là ? Non mais franchement, il ne peut pas nous faciliter la tâche à tous les deux en évitant de venir me chercher ? Je me tournais vers lui et le scrutais longuement.

Seo Hee « T’es bête ou quoi ? »
Ki Seop « C’est toi qu’es bête. »
Seo Hee « Tu me cherches ? »
Ki Seop « Ouais. »

Non mais je rêve.

Seo Hee « Bon écoute, on va pas se refaire la même discussion que l’autre jour, d’accord ? Alors pourquoi tu ne m’ignores pas comme moi je l’ai fait ? »
Ki Seop « J’sais pas. »

Je haussais un sourcil. Il s’avança vers moi, fourrant les mains dans ses poches. Il se plaça face à moi et s’accouda contre l’étagère contenant des livres sur le cinéma et autres séries.

Ki Seop « T’es française hein. »

Je levais les yeux au ciel et le pointais du doigt férocement.

Seo Hee « Ecoute, je sais pas ce qui te passe par la tête si tant soit peu tu aurais un cerveau mais moi, j’ai pas envie de discuter avec toi. Alors je vais partir et continuer de faire comme si on ne se connaissait pas… … … Parce qu’on ne se connaît pas. »

J’avais prononcé cette phrase avec un temps de retard. Pour lui et sa mémoire envolée, on ne connaissait pas, et il était vrai que cela faisait une excuse parfaite pour justifier le fait que l’on avait aucune raison de se parler. Je commençais alors à me diriger vers la sortie de ce rayon quand, essentiellement à cause du fait que ces rayons sont tout étroits, il réussit à m’attraper par le poignet et me retenir, je me tournais vers lui, prête à lui en coller une alors que je le découvrais l’air ailleurs, regardant le plafond.

Ki Seop « Est-ce que en France, on croise beaucoup de monde dans la campagne ? »
Seo Hee « Qu… Quoi ? »

Il se tourna vers moi, surpris.

Ki Seop « Ce que je veux dire c’est… Combien a-t-on de chance de croiser quelqu’un quand on se perd dans la campagne Française ? »
Seo Hee « Tu crois que c’est un vrai désert où tous les gens restent cloîtrés dans leurs maisons ? »

Je retirais mon poignet de sa prise et croisais les bras sur ma poitrine. Qu’est-ce qu’il me sortait, là, hein ? Il avait l’air totalement… Ailleurs. On aurait dit un amas de déprime. Limite il sort une corde de sa poche et essaye de se pendre que ça me surprendrait pas. Bon, c’est peut-être un peu exagéré… Il me regarda une nouvelle fois avec ce regard bizarre, vitreux et… Attendez. C’est quoi ça ? Je regardais discrètement à droite, puis à gauche, et enfin je m’approchais de lui, le reniflant légèrement. Ouais pas très glamour mais rien à faire.

Seo Hee « Tu as bu ? »

Il me regardait toujours, cette fois il avait penché la tête sur le côté. Puis il fit un petit non de la tête qui se finit en déchaînement totale de la caboche et même que sa capuche était tombée et son écharpe à la limite de se casser la gueule.

Ki Seop « Non, non, non, non, non. Non… Non, non… »

Je m’approchais de lui et le saisissais par les épaules pour qu’il arrête de s’agiter dans tous les sens.

Seo Hee « Oui, bon ça va, j’ai compris. »

Genre, il put l’alcool ! Alors qu’il se stoppait net, je relevais les yeux et croisais son regard. J’étais là, le tenant par les épaules, 50 centimètres nous séparant à peine. Je me reculais d’un coup en lui tournant le dos et me frappant les joues.

Seo Hee « Mais qu’est-ce que tu fais, mais qu’est-ce que tu fais ? »

Je me tournais vers lui dans le genre super suspicieuse et le voilà qui était encore en train de regarder le plafond. Je commençais à me gratter la tempe en réfléchissant par rapport à qu’est-ce que j’allais faire de lui quand je pris conscience que je n’avais pas à me demander ça mais que je n’avais qu’à partir.

Ki Seop « Tu as raison, tu sais, je crois que j’ai perdu mon cœur quelque part. »

Je le regardais, surprise, les yeux grands ouverts. Qu’est-ce qu’il me chantait là ? Sans vraiment que je ne le décide, mon cœur eu un raté et une idée, si infime soit-elle, prit place dans mon cerveau. Est-ce qu’il parlait de moi ? Peut-être que je me fais des films mais… Si il y a l’impression d’avoir perdu ‘son cœur’ quelque part, c’est qu’il parle du moment où il a perdu la mémoire, non ? Et cette… Cette idée… Elle me fit comprendre quelque chose que je voulais enfouir au plus profond de moi… J’avais encore des sentiments pour lui, et même si j’allais me maudire pour ça, je ne pouvais pas le nier, là, maintenant, alors que je le voyais comme ça, aussi tourmenté, alors qu’il me disait ça, à moi. Est-ce que je devais lui dire ce qu’il s’était passé il y a deux ans ? C’était peut-être le moment, non ? Lui avouer pour qu’il se rappel. J’allais le faire, oui, contre le fait que son médecin avait dit de ne pas le brusquer, je m’en fichais, je ne tenais plus, quitte à ce que ça ne lui revienne pas quand même, il fallait que je le dise.
Son portable se mit à sonner, et il le sortit d’un air monotone de la poche de son pantalon, il l’apporta à deux centimètres de son visage pour lire le numéro qui y était écrit et il décrocha. Je me trouvais nulle sur le coup, je m’étais rapprochée de lui d’un coup et m’étais stoppée net dans mon élan puisqu’il avait répondu à son appel.

Ki Seop « Ki Ra ? … … Hum… Non, non ça va, ne t’inquiète pas… … Oui… Oui… On se voit tout à l’heure, oui. Moi aussi… Oui… Saranghea… »

Kofkofkof… Je fus soudainement prise d’un quinte de toux et lui tournais le dos en deux temps trois mouvements. C’était comme si mon cœur se déchirait une fois de plus, et je me sentais alors comme lamentable. A quoi bon lui raconter si il était maintenant amoureux d’une autre fille ? Je jetais un coup d’œil par dessus mon épaule, il s’était tourné vers moi en rangeant son téléphone. Il s’approcha alors et me prit par les épaules, me forçant à me retourner et lui faire face.

Ki Seop « Je ne sais pas pourquoi, j’ai beau te voir avec les cheveux courts, pour moi, tu es toujours avec des cheveux longs dans ma tête. »

Je déglutissais difficilement, le regardant droit dans les yeux, la tête rentrée dans les épaules. C’est qu’il était à seulement une vingtaine de centimètres de moi. Je ne sais pas de quoi il me parle, mais je pense que le fait qu’il ait bu y soit pour quelque chose.

Seo Hee « A quoi tu joues ? »

Il releva les yeux quelques secondes, faisant mine de réfléchir, ses mains toujours posées sur mes épaules, m’empêchant de me reculer ou même de bouger d’un centimètre. Mon cœur n’était plus du tout sous mon contrôle et je sentais ses battements tambouriner dans ma poitrine, ma respiration était bien trop forte pour paraître naturelle et le fait qu’il soit aussi prêt de moi me mettait mal à l’aise. J’avais envie de replonger mon nez dans son cou pour pouvoir m’imprégner de son odeur qui avait alors disparue de sa veste avec le temps, j’avais envie de toucher sa joue du bout des doigts, pour ensuite passer ma main dans ses cheveux, je voulais me blottir dans ses bras, sentir son cœur battre dans sa poitrine, même si il l’avait perdu ou qu’il appartenait à une autre. Je voulais juste que pendant quelques secondes, je puisse être avec celui que j’avais aimé et que j’aimais encore maintenant mais qui avait disparu avec son cœur perdu.
Il sursauta, ce qui me fit sursauter aussi et inconsciemment, mes mains s’accrochèrent à la première chose qu’elles trouvaient... Ce qui était sa veste. Il baissa les yeux et regarda mes mains qui agrippaient presque férocement sa veste, il releva ensuite les yeux, apparemment surpris et plongea son regard dans le mien. Puis, comme si même si ce n’était ni le lieu, ni le moment, mais qu’une force le poussait à le faire, ses mains lâchèrent mes épaules et saisirent mes joues, ses doigts qui se posaient sur ma peau avaient électrisé tout mon visage et cette décharge était descendue jusqu’à mon cœur qui avait fait un raté pour recommencer à battre de plus belle, jusqu’à… S’arrêter complètement… Au moment ses lèvres touchèrent les miennes. Il avait amené mon visage jusqu’au sien sans que je ne puisse réagir, mon esprit n’avait pas quitté mon corps puisqu’il se permettait de réfléchir à 36000 choses en même temps mais il avait décidé de rester en inaction pour ce qui concernait faire bouger mon corps. Lorsque ses lèvres se déposèrent sur les miennes, ce n’était plus cette impression d’être électrifiée qui m’avait traversé, mais plutôt celle de la brûlure. Que dire à part que j’avais imaginé ce baiser des centaines de fois ? Cette fois, il était réel et il me piquait au vif. J’avais peut-être pensé imaginer tous les scénarios possible mais celui là dépassait tout les autres. Au moment même où nos lèvres s’effleuraient à peine, il s’était encore plus blotti contre moi et l’une de ses mains était passée dans mes cheveux alors que l’autre restait sur ma joue, il m’embrassait avec tellement de passion que je sentais mon cœur souffrir. Oui, j’avais mal. Il se consumait dans la souffrance. Mes doigts s’enfoncèrent un peu plus dans les tissus de sa veste, et j’aurais été à même sa peau que je pense j’aurais fini par le griffer… Même si c’était un baiser passionné, je sentais au plus profond de moi même ma tristesse me démolir et son absence de sentiment me transpercer. Je ne saurais vous dire, là, maintenant, alors que moi même je joins mes lèvres aux siennes encore et encore, l’empêchant de mettre fin au baiser tout en me doutant que pour l’instant, il ne souhaite pas le faire, je suis incapable de vous dire pourquoi est-ce qu’il m’embrasse. Mais je m’en fiche, parce que mon cœur qui saigne me dit que c’est la seule chance que j’ai, que jamais il ne le recommencera, je ne sais pas d’où j’ai cette certitude, ce n’est pas une intuition, j’en suis sûr, à peine aura-t-il fini qu’il me jettera. Je le sais. Il le sait lui aussi.

Powaaa je t'aime !! XD
Rohh je file fis ça lire la suite!! *.*

Mon dieu, mon dieu, comment j'aime la finn!! XD
Mais bon je me réjouis pas trop vite, parce que je sais que tu vas compliquer les choses!! ><
en tout cas j'ai bien kiffé ! Rahh elle m'avait manquée cette fic x)

Bon je vois que tu l'as mise ici aussi *o*
Génial j'attendais de voir la suite du passage de la librairie et ......trop bien ta petite surprise ♥♥
Nan mais tu as vraiment mis ton tien pour décrire cette scène tu sais...tu l'aimes ton Ki Seop sa se voit !^^
En tout cas là je suis : wooowwwww ♥♥♥

vivement la suite ma cocotte!!! !<3

Et là aussi je la veux x)

Hors propos

Et voilà la suite avec un peu de retard =) Pour tout vous dire, les trois quarts étaient écrits depuis un mois déjà mais impossible de trouver une fin >< Mais voilà c'est fait =)
Merci pour vos coms' !

As if by chance
6. the past

Cela faisait déjà deux jours que Ki Seop m'avait embrassé, comme je l'avais prévu, à peine ce baiser s'était fini qu'il m'avait littéralement jeté. J'avais eu cette impression de n'être rien de plus qu'un jouet. Depuis, je n'avais pas de nouvelles, ni de lui ni de Kevin, je passais mes journées enfermée dans ma chambre à vaciller entre colère, haine et envie de meurtre à déprime et désespoir. Il avait oublié son cœur en France il y a deux ans, et il avait en même temps emporter le mien avec lui. Qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête ? Non mais je vous jure, pourquoi avait-il fait ça ? Non mais c'est vrai quoi, je ne lui avais rien demandé !
Les jours se suivaient, plus monotones les uns que les autres, même le fait d'aller à l'Université n’arrangeait en rien ma journée. Dès que j'avais une minute de temps libre, Yeon Ji courait me rejoindre là où j'étais. Je suis plutôt solitaire après tout, et surtout en ce moment, à cause de ça, j'étais toujours de mauvaise humeur. J'avais beau avoir des tonnes de choses à faire, il envahissait toujours mes pensées, cette scène de baiser réapparaissait toujours et je détestais ça. Même après plusieurs jours, je ressentais encore toutes les émotions, les frissons, les battements accélérés de mon cœur, la tristesse, la souffrance. A partir du moment où j'ai commencé à aller à l'Université, j'ai commencé à avoir de nouveau des nouvelles de Kevin, ils étaient toujours aussi occupés. Enfin, occupés, c'est un bien grand mot, parce que l'autre fois aussi ils devaient être occupés et pourtant, le Ki Seop il était bien là à se pavaner ivre dans une librairie. Pourquoi était-il bourré d'ailleurs ? Non mais je vous jure ! Avait-il rejoins sa copine après ?
Plus j'y repense, plus une chose qui ne m'était pas du tout venue à l'esprit au début était apparue. Ce baiser... C'était mon premier baiser. D'une, c'est dégueulasse qu'il finisse par le fait que le mec te repousse complètement comme une chaussette et qu'il te regarde comme si il venait d'embrasser un chien ou quelque chose de ressemblant et qu'il s'enfuit sans un mot, et de deux, c'était lui ! Lui ! J'avais combien de chance que mon premier baiser soit de Ki Seop ? Non mais je vous le demande hein ! Bon, je sais bien que ce baiser est principalement négatif, mais avouons que c'est quand même quelque chose de dingue. Ça aurait pu être n'importe qui, c'était pas loin que ce soit Kevin, mais non, finalement, ça a été lui, même si moi je ne le voulais pas particulièrement étant donné la situation et que lui il ne le voulait pas du tout, ça a quand même fini par être lui !

Yeon Ji « Unnie ! Unnie ! »

J'avais beau entendre clairement les cris de ma cousine, il m'était impossible de bouger. J'avais eu le malheur d'acheter quelques boissons alcoolisées hier en rentrant de la FAC, si vous voyez ce que je veux dire, et leur alcool me restait encore au travers de la gorge, entre le fait qu'il soit assez fort et que je n'ai pas l'habitude de boire de l'alcool, je dois avouer que je ne me souviens pas du tout de ma soirée d'hier et je ne garantie pas l'état dans lequel j'étais... La porte claqua et Yeon Ji entra d'un coup dans la chambre, un tablier de cuisine sur le dos et une spatule dans l'une des mains, c'est qu'elle ferait presque peur.

Seo Hee « YAH ! Choi Yeon Ji ! Dégage ! Laisse moi décuver en paix. »
Yeon Ji « Yah, Jung Seo Hee ! »

Woh, là, elle me fait limite flipper. Je me redressais légèrement, prête à lui gueuler dessus qu'elle n'avait pas à me parler comme ça mais elle pointa la spatule vers moi.

Yeon Ji « Si je ne te bouge pas comme je le fais là, tu vas me reprocher de ne pas l'avoir fait quand tu auras louper ton premier jour de stage. »
Seo Hee « Premier jour de... QUOI ?! »
Yeon Ji « Contente de voir que tu prends conscience de la situation et désolée de voir que ton visage reflète parfaitement ta petite soirée solo d'alcoolique d'hier soir. »

Et la voilà qui faisait demi tour et descendait au rez de chaussé. Je me levais d'un bon et eu soudainement cette envie des plus immonde, celle de me plonger la tête dans la cuvette des toilettes. Inutile de préciser qu'ensuite, un mal de tête vint tambouriner à l'endroit initialement prévu pour mon cerveau, ce qui réduisit ma capacité à réfléchir à néant. Au niveau physique, comme l'avait précisé ma gentille cousine, je n'y réchappais pas, j'étais blanche comme un linge avec des cernes toutes moches autour des yeux, la marque de l'oreiller sur la joue (mais ça, elle allait bien partir au bout d'un moment, non ?), mes cheveux étaient dans un état pitoyable et je n'avais même pas le temps de faire quoi que ce soit pour les arranger. N'ayant pas le temps de me coiffer, je n'avais non plus pas le temps de me maquiller, heureusement que je devais porter des lunettes pour la plupart de mes actions ce qui sauvait quelque peu la donne, et je dois vous avouer qu'au niveau vêtement, j'ai pris les premières choses qui me sont arrivées sous la main, c'est à dire un jean slim, un pull marinière et la veste de Ki Seop, excusez de tomber encore dessus mais comme elle est toujours au dessus de ma pile de vêtement, c'est toujours plus facile de l'attraper elle qu'autre chose, et comme il ne s'en souvient pas, je n'aurais aucun problème, sa copine peut bien baver dessus, je m'en fous ! Comme il faisait quand même quelque peu frisquet, j'attrapais un bonnet et une grosse écharpe ainsi que mon manteau d'hiver et je me ruais dans la cuisine, où là je découvris que ma cousine m'avait fait des crêpes. Ah, c'était pour ça la spatule et le tablier ! Enfin, même pas le temps de les manger à la maison qu'elle me les filait à la main et je devais filer, ça le faisait pas d'arriver en retard à son premier jour de stage...

Quel plaisir d'arriver comme la fille prodige. Haha trop pas ! Non mais ils se fichent de moi je vous jure ? Comme de par hasard, la responsable de stage est une grande femme fine à l'air ultra stricte et sûre d'elle et elle ne m'a exposé ce stage que comme une course folle entre la machine à café et les différends bureaux de l'administration. Pour sûr que je vais aller faire un tour dans le bureau du directeur moi ! Étant dans un cursus musicale, je n'ai pas que ça à faire que de m'amuser à leur demander combien de sucres ils veulent dans leurs cafés. 'On est dans la cour des grands, ici, écrire deux lignes d'accords ne veut pas dire que ton talent est sans précédant'. Voilà ce qu'elle m'a dit, la grande pige ! Mon père a travaillé pendant 20 ans ici, il a composé des chansons pour beaucoup de monde et certaines d'entre elles ont connues un grand succès ! Bon, je dis pas non plus que je voulais débarquer et composer des choses pour eux, mais servir le café quoi... J'aurais pu arriver en retard, tiens...

Seo Hee « Oui, bien sûr. »

Sourire forcé au rendez-vous, me voilà prête pour aller chercher deux cafés. Je peux vous dire qu'en une seule journée, le chemin je le connais par cœur.

Seo Hee, grommelant « Si j'avais voulu servir des cafés aux gens, je me serais chercher un stage dans un bar ou un restaurant... »

BOUM. C'est le moment où je remercie le ciel de ne pas avoir de café entre les mains vu comment je me suis payée cette personne.

Seo Hee « Yah ! »
? « Noona ! »
Seo Hee « Noona ? »

Je relevais les yeux et manquais de m'étouffer. Dong Ho. Un grand sourire s'affichait sur ses lèvres, mais c'est qu'il avait l'air content de me voir en plus. Il se serait mis à sauter partout que ça m'aurait pas choqué vu l'expression de son visage. Cet enfant m’apprécie t-il réellement à ce point en ne comprenant pas que je le prenais pour un nain irritant et rien de plus ou est-il réellement dénué d'intelligence ?

Dong Ho « Yeon Ji est avec toi ? »

Oh voilà la raison de son extase à me voir... Je le chopais par l'oreille, j'avais justement des choses à lui dire à ce sujet tiens.

Seo Hee « Yah, petit obsédé de ma cousine, y'a que ça qui t'intéresse ? Pourquoi tu fais ton coincé avec elle, hein ? Sois plus entreprenant ! »
Dong Ho, une grimace sur le visage et se débattant « Noona, arrête !! »
Eli « Noona ? »
Hoon « Hé, y'a Seo Hee Noona qu'est là ! »
Soo Hyun « Ça faisait longtemps, Seo Hee-a ! »
AJ « Boule d'amour ! »
Seo Hee « Bou... Quoi ? »

Alors, pour ceux et celles que ne savent pas ce qu'est une 'boule d'amour' (comme moi), c'est un câlin à plusieurs, une sorte de câlin géant, et je venais de tester l'expérience à 6... Heureusement, Kevin est venu pour me sauver et à séparer tout le monde.

Kevin « A trois, tout le monde se sépare et laisse Noona tranquille ok ? Un... Deux... Trois ! »

Et voilà que je pouvais respirer. Et puis finalement non. Kevin est limite plus étouffant que les autres. Pas dans le sens chiant, non, c'est juste qu'il s'agrippe encore plus à moi le vilain. En rigolant, je lui pinçais les joues et le forçais à me lâcher.

Seo Hee « N'en profite pas, petit pervers ! »
Ki Seop « C'est quoi tout ce boucan ? »
AJ « Hyung, tu as loupé la boule d'amour. »
Ki Seop, me lançant un mauvais regard « Plutôt mourir que faire une boule d'amour avec elle... »
Dong Ho « Hyung, pourquoi tu n'aimes pas Noona ? »

Oui, tiens, pourquoi tu ne m'aimes pas... ? Tu sais que tu m'as embrassé il y a quelques jours, sale gosse ? C'est pas moi qui t'ais cherché, hein, ha non, c'est toi ! Je le jaugeais du regard, autant faire comme si rien ne s'était passé. C'était sûrement la meilleure chose à faire. Vu comment il m'avait repoussé après m'avoir embrassé, je suppose que c'est un geste qu'il regrette. Je ne saurais probablement jamais ce qu'il lui ait passé par la tête ce jour là, et c'est à mon tour d'y jouer les indifférentes et de faire en sorte que cela ne m'atteigne pas. Il baissa les yeux et ne répondit pas. Une réponse de plus en suspens. Dans un sens, j'ai beau y réfléchir, je ne vois pas trop ce que j'ai fait pour qu'il ne m'aime pas, après tout, le premier jour que je l'ai revu, j'étais peut-être certes un peu en colère qu'il ne m'ait oublié, mais je ne me souviens pas avoir fait quelque chose pouvant le déranger.

Kevin « D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais là ? »
Seo Hee « Je suis en stage ici. Et vous ? »
Dong Ho, tout fier « On vient composer nos chansons pour notre nouvel album ! »
Seo Hee « Oh, je vois ! Qui est votre compositeur ? »
Hoon « AJ compose certaines chansons mais il a besoin d'aide alors on vient chercher quelqu'un ici. »
Seo Hee, avec un rire mesquin « Pourquoi, il est nul ? »
AJ « YAH Noona ! »
Seo Hee « Roh, j'rigole. »

Ki Seop lança un regard furtif au groupe et s'en alla plus loin, le nez à son téléphone. A tous les coups, il textote avec sa copine...

Seo Hee « Je vous aurais bien composer quelques chansons mais j'ai un emploi du temps bien trop charger pour vous consacrer seulement quelques minutes... »
Ki Seop « C'est pour ça que ça fait 5 minutes que nous retient à parler avec nous... »
Seo Hee « Qu'est-ce que tu as dit ? »

Il releva les yeux deux minutes de son téléphone et me lança un regard et un sourire bourrés de sous entendus négatifs... Je détournais le regard comme pour montrer que ça ne m'atteignait pas.

Eli « Tu composes ? »
Kevin « Ha mais oui, on en avait parlé dans l'avion ! »
Seo Hee « Oui, je suis à la FAC dans le département musical, mon père était compositeur dans cette agence. »
AJ « Oh, comment s'appelle-t-il ? »
Seo Hee « Jung Eun Jin. »
AJ « Ah mais oui ! Il a composé pas mal de chanson ! Même une pour un film qui a eu un prix, non ? Dans quelle agence travaille-t-il maintenant ? »

Je baissais les yeux et passais une main dans mes cheveux. Hum. Ça allait casser l'ambiance.

Seo Hee « Aucune, il est mort. »

Un silence tomba et je relevais la tête en pouffant de rire.

Seo Hee « Mais arrêtez donc de tirer cette tête ! Oh je crois qu'on m'appelle ! A plus tard peut-être !»

Puis je me faufilais mine de rien. Ne croyez pas que j'étais en train de fuir, non, il y avait bien quelqu'un qui hurlait que cela faisait dix minutes qu'il attendait son café. Je vous dis, ils s'étaient tous décomposés, même Dong Ho. Et je déteste ce genre d'ambiance, c'est comme quand les gens apprenaient que j'étais malade.
Je venais de faire 35 allés/retours entre la machine à café et les bureaux de l'administration, et je me baladais alors dans les couloirs, on m'avait demandé de faire des photocopies mais comme j'en avais marre de courir dans tous les sens en faisant tout ce qu'ils me disaient de faire, j'allais visiter les locaux tout en leur disant que je me suis perdue en allant à la photocopieuse, un petit mensonge ne va pas me tuer, ni les tuer eux non plus. Je passais devant la salle d'enregistrement et j'entrais juste par curiosité. Du côté de la régie, assis sur le canapé, le nez devant son téléphone pour ne pas changer, Ki Seop semblait passer le temps, tout seul. Lorsque j'ouvrais la porte, il leva les yeux vers moi et me regarda un moment sans que je ne puisse décrypter ses pensées.

Ki Seop « Entre, je vais pas te manger. »
Seo Hee « Tu es vraiment bizarre. Je croyais que tu ne m'aimais pas. »
Ki Seop « Ce n'est pas parce que je ne t'aime pas que je vais forcément te rejeter dès que je te vois. »
Seo Hee « C'est pourtant ce que tu fais depuis le début... »
Ki Seop « Bon bah n'entre pas et dégage alors ! »
Seo Hee « Pour la peine je vais entrer ! »

Un sourire s'afficha sur ses lèvres et son attention revint sur son téléphone. Je le traitais alors de geek à voix basse mais il ne sembla pas m'entendre. J'entrais dans la salle et inspectais la salle. Et dire que mon père s'était peut-être trouvé ici un jour, assis à cette chaise, devant tous ces boutons, à écouter sa chanson se construire...

Seo Hee « Tu n'es pas censé travailler avec les autres ? »
Ki Seop « Et toi ? »
Seo Hee « Je me suis perdue en cherchant la photocopieuse. »
Ki Seop « Oh je vois. On fait une pause... C'est pour ça que je suis là. »
Seo Hee, l'air distraite « Ok... »

Je lui tournais dos. Et si je lui parlais de la fois où il m'avait embrassé ? Nous faisions comme si de rien n'était... J'étais comme ça parce que je savais que ça n'irait jamais plus rien et je me doutais qu'il était comme ça parce qu'il avait peut-être honte de ce qu'il avait fait... Oui, finalement, ça ne servait à rien d'en parler.

Ki Seop, d'une voix très basse « Je suis désolé... Pour ton père. »
Seo Hee, me retournant « Pardon ? »

Il releva les yeux vers moi et nos regards se croisèrent. A croire qu'il essayait de se montrer plus sympa avec moi, je pouvais même lire un peu de douceur dans son regard.

Ki Seop « Tu as très bien entendu. »
Seo Hee « Pourquoi tu essayes d'être gentil avec moi ? »

Il détourna les yeux et se mordit les lèvres. Il s'agita légèrement, comme si il hésitait entre se lever et rester assis. Il passa une main dans ses cheveux blonds et les ébouriffa. Apparemment, il cherchait sa réponse. A le regarder comme ça, je prenais quelque peu conscience, que là, maintenant, il ressemblait bien plus à celui que j'avais connu. Finalement, peut-être que je ne l'avais pas entièrement perdu... Mais pourquoi agissait-il ainsi maintenant ?

Ki Seop « C'est... Compliqué. »
Seo Hee « Explique. »

Il me regarda, seulement quelques secondes et se leva. Il rangea son téléphone dans sa poche et baissa les yeux. Il se mordit une nouvelle fois les lèvres et j'eus soudainement envie de lui crier dessus pour qu'il arrête de tourner autour du pot et qu'il crache le morceau, mais je n'eus pas le temps puisqu'il se remit à parler.

Ki Seop « Il y a quelques jours, on s'est croisé quelque part, n'est-ce pas ? A vrai dire... Je ne me souviens plus tellement, j'avais bu ce jour là, je suis incapable de te dire où est-ce qu'on s'est vu ni même ce qu'on a fait... Je sais juste que... Quand je me suis réveillé... Je me sentais... Comment dire... Plus heureux.»

Sur le coup, je restais silencieuse. Ce n'est pas que je ne savais pas quoi dire, juste que j'étais trop surprise pour dire quelque chose. C'était comme une énorme claque que je me prenais dans la figure, un sentiment tellement paisible d'espoir m'avait envahi, j'avais l'impression de ne ressentir que des sentiments positifs seulement parce qu'il m'avait dit ça, ces mots que finalement, si j'y réfléchissais plus profondément, je ne savais pas interpréter. Mais sur le moment, c'était seulement mon cœur qui se permettait d'y réagir, et non pas mon esprit.

Ki Seop « Qu'est-ce qu'on a fait, en fait, ce jour là ? »

Haha comment dire... Je restais silencieuse, je cherchais la façon de dire la chose, je ne savais finalement pas comment il allait le prendre, après tout, il avait avoué avoir trop bu ce jour là, et les choses qu'on fait lorsqu'on est un peu trop amoché à cause de l'alcool n'ont pas forcément de sens pour nous même... Comment allait-il prendre le fait qu'il m'avait embrassé de son propre chef ? Allait-il me croire ?

Ki Seop « Tu sais... Kevin a raison, quand il dit que je suis devenu plus agressif depuis mon accident, et tu as raison quand tu disais que j'avais perdu mon cœur quelque part. J'en suis sûr, je l'ai laissé à quelqu'un, quelqu'un dont je n'arrive pas à me souvenir, ça me fait tellement mal de ne pas me souvenir de ces deux heures de ma vie. Je n'arrive pas à oublier ce vide malgré tous mes efforts. Je sais que j'ai oublié quelque chose de très important et ça me rend malade. »

Il était là, devant moi, en train de me confier tout ça et là, je peux vous assurer qu'on m'avait perdu. Je n'arrivais plus à savoir si je devais me réjouir de ses paroles, si c'était le moment de tout lui avouer.

Ki Seop « J'ai tellement envie de tourner la page. J'aimerais simplement ne plus me soucier de ces deux heures de ma vie. Je ne supporte plus de ne pas arriver à me souvenir, j'en ai marre de souffrir pour ça, ne sachant même pas ce que c'est. J'aimerais que ce vide me laisse tranquille et que je puisse vivre tranquillement sans plus jamais penser à ces deux heures que j'ai perdues, qu'elles arrêtent de me hanter. Je les déteste tellement, et le pire, c'est que je déteste quelque chose que je ne connais même pas. »

C'est pour ça qu'il me déteste finalement. C'est son subconscient qui le fait me détester, parce qu'il ne veut plus se souvenir de moi, il me rejette.

Ki Seop « Tu as dû réussir à me faire oublier cette infirme partie de ma vie, l'autre jour, n'est-ce pas ? C'est pour ça que je me sentais plus libre, plus heureux. Qu'as-tu fait ? Dis le moi, aide moi à me libérer de ça... »

Je ne pouvais pas lui dire la vérité sur ces deux heures de nos vis communes d'il y a deux ans car si il ne s'en souvient pas lui même, il me refoulera encore plus. C'est pour ça qu'il déteste autant ces deux heures, parce qu'il n'arrive pas à s'en souvenir. Pourquoi se sentait-il plus heureux après m'avoir embrassé ? Je n'en sais rien, tout est contradictoire, mais si il ne veut pas souffrir plus qu'il ne souffre maintenant, je crois qu'il ne devrait pas compter sur moi. J'avais ce picotement immonde dans les yeux, signe que j'allais pleurer, mais je me retenais de toutes mes forces et je savais que je pouvais retenir mes larmes le temps que je me retrouve seule. Seulement, alors que je parlais, je ne pouvais empêcher ma voix de trembler.

Seo Hee, avec une voix à peine audible « Je ne peux pas t'aider. Je ne veux pas. »

Je ne veux pas.... et ensuite... et ensuite...?

espece de méchantteee!!! pourquoi tu stoppes au moment critique c'est trop pas juuuuuuste xDDD

mdrr j'ai hate de lire la suite c'est trop bien

fighting Di' !!! poker face

Mais hannn mais ça se fait pas!!!! ><'
Je te boude XD enfin jusqu'à ce que tu mettes la suite ! X)
Roohh j'aime tout ça *.*
J'attends avec impatience la suite Razz

J'ai tout lu d'une traite, j'adore !!
En fait j'ai lu le prologue sur la HeleeAndCo et comme je voulais savoir la suite j'ai accouru ici héhé
J'ai hâte de lire la suite I love you

Disturb, tu as intérêt à mettre la suite. & vite ! =D

Sérieusement, en temps normal, je ne lis jamais les fictions. Déjà parce que j'aime pas lire & puis, jusqu'à présent, le peu de fictions que j'ai pu lire étaient toutes totalement inintéressantes. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai senti que je devais lire la tienne ! & qu'est-ce que j'avais raison ! Je suis réellement fan de cette fiction. À un tel point que je suis venue ici. Je n'ai pas pu attendre la suite sur la HaC... & maintenant, je vais devoir attendre. Encore une fois. ._.
Bon, j'attendrai avec impatience alors. ~

Et la suite ? poker face

La suiiiiiteuh !!!! >w<
Ah là là t'a fiction est trop énorme *o* T'écris vraiment bien poker face

J'ai adoré le coup de la fan qui viens voir Kevin pour lui demander si c'est bien lui et l'autre qui lui répond totalement bourré : " Non c'est toi qui Kevin" J'ai rigoler pendant 5 minutes c'était énorme XD
Non mais moi je veux la suite :3

La suiiiiiiiteeeeeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!!!! Sérieux le coup du premier baiser moi je l'aurai fracassé le mec ! Rien qu'au moment ou j'aurai appris qu'il a perdu la mémoire je l'aurai fracassé XD Moi violente ? Naan pas du tout angel

Elle est trop bien ta fan-fic !!! Je veux la suite !!! Vite vite vite !!! Je suis trop fan poker face

En plus je me suis dit Wouaou !!Une fan-fiction presque sans fautes !!!C'est trop beau (limite pleure de joie) Parce que dans toutes les autres que je lit sur des blogs ou quoi presque à chaque ligne il y a une fautes ça casse tout le plaisir. Mais celle-ci...Magnifique tout simplement..J'ai hâte de lire la suite!!!(on a comprit XD)

J'adore ta fiction !

Je suis très difficile pour ce qui concerne les fictions, j'en ai tellement lu que maintenant je recherche de la qualité. Et LA ! C'en est Smile

Ton histoire est tellement bien écrite que j'ai l'impression de voir l'histoire en image et j'adore ça.

Hâte de lire la suite ! trio

Ta fiction est vraiment super, bien écrite, histoire intéressante tout ce qu'il faut pour fiction réussite! Smile

Je trouve qu'il est difficile de trouver de bonnes fictions, la plupart sont assez mal écrites et regorgent de fautes de conjugaison, orthographe et grammaire, ce qui me hérisse le poil la plupart du temps.
La présentation aussi me plaît beaucoup.
Breffons, bonne continuation et vivement la suite! Yeah

» Illusion is mine [By Disturb]